Aurélien Pradié fait remonter son engagement politique à une passion d’enfance pour Jacques Chirac (« Pour moi, c’était Batman »). Avec Dominique de Villepin, la relation est plus adulte. Ces derniers mois, le député du Lot (non-inscrit, anciennement Les Républicains, LR) échange à intervalles réguliers avec l’ex-premier ministre (2005-2007) de son héros de jeunesse. Parfois même au domicile de ce dernier.
Jeudi 12 juin, ces discussions privées ont pris une nature publique au Collège des bernardins, à Paris. Les deux hommes ont échangé sur le concept de la dignité en politique avec d’autres invités avant eux comme le magistrat François Molins ou Ahmad Massoud (leader du Front national de résistance afghane et fils du commandant Massoud).
« Ces échanges peuvent paraître bien théoriques et idéalistes pour certains, mais nous l’assumons », en convient Aurélien Pradié au moment de clôturer ce cycle sur « la dignité » commencé à l’automne 2024. En décembre, l’enfant terrible de la droite française – en rupture avec son parti, LR – débattait de la dignité au travail avec l’ancien « insoumis », François Ruffin, député de la Somme. Avec des désaccords évidents, mais « la volonté de mettre de l’épaisseur dans le débat public ». Sans doute pour tromper son propre ennui, celui d’un parlementaire qui juge « que l’Assemblée nationale n’a jamais été aussi fade qu’aujourd’hui ».
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