Qu’elle soit économique, géopolitique, technologique ou sanitaire, toute crise stimule la demande d’argent liquide : le constat est confirmé par l’étude publiée mercredi 24 septembre par la Banque centrale européenne (BCE), qui montre que ce phénomène ne s’atténue pas avec la numérisation croissante des paiements.
Deux économistes de l’institution de Francfort ont étudié l’évolution de la demande d’argent liquide lors de différents épisodes de tension récents comme la crise de la dette grecque, la pandémie due au Covid-19, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe et la panne électrique géante qui a touché l’Espagne le 28 avril. Dans tous les cas, l’irruption de la crise se traduit par un pic de demande de billets en euros, même si la nature de la crise influence les comportements. La pandémie de 2020 a ainsi accentué le « paradoxe du cash » en combinant une augmentation de plus de 140 milliards d’euros sur deux ans de la détention de billets de banque par les ménages… et une chute de leur utilisation dans les transactions du quotidien, conséquence des confinements et de l’essor des paiements sans contact.
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