La fibrillation atriale, arythmie cardiaque la plus fréquente au monde, va pouvoir être opérée de façon plus efficace à l’aide de l’intelligence artificielle (IA) selon une étude publiée dans Nature Medicine. Une équipe marseillaise, rassemblant trois cardiologues rythmologues, Julien Seitz, Jérôme Kalifa, Clément Bars, et le data scientist Théophile Mohr Durdez, a conçu un algorithme d’IA qui aide le cardiologue interventionnel à localiser les zones à traiter puis le guide pendant l’intervention.
Ce trouble du rythme cardiaque, dont la fréquence augmente avec l’âge, se caractérise par des battements rapides et irréguliers du cœur, le diagnostic est confirmé à l’électrocardiogramme. Il ne faut pas le confondre avec la fibrillation ventriculaire (FV) à l’origine de mort subite. Sur le plan clinique, la fibrillation atriale (FA) peut rester silencieuse ou se manifester par des palpitations, une fatigue, un essoufflement… Elle peut être soignée par médicaments, mais cette solution est malheureusement « souvent temporaire et nécessite alors une intervention au bloc opératoire », explique Julien Seitz de l’hôpital Saint-Joseph (Marseille), cofondateur de la start-up Volta Medical. Si elle n’est pas traitée, cette pathologie augmente notamment les risques d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance cardiaque.
L’étude clinique conçue à Marseille, réalisée dans 26 centres à travers cinq pays auprès de 370 patients au total, montre qu’en utilisant l’IA pour guider l’intervention, 88 % de ceux souffrant d’une fibrillation atriale persistante n’ont plus d’arythmie à un an, contre 70 % pour le groupe contrôle.
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