Si Paris a l’Hôtel Amour, Olhão a désormais Casa Amor, projet de cœur de deux Parisiens, Jack Chaniol et Walter Dellazoppa. Il y a d’abord eu l’attrait pour le Portugal et l’extrême sud de l’Algarve. Ensuite, l’emballement pour la ville de pêcheurs aux maisons blanches comme à Tanger, et son parc naturel. Enfin, en 2021, le coup de foudre pour une demeure datant de 1870 dans le centre historique, un temps pension de famille. Mille mètres carrés de ruines.
Murs à la chaux, pierres apparentes, balcons en fer forgé, la maison a retrouvé de sa superbe et Casa Amor a ouvert ses typiques portes rouges en mars. Un boutique hotel de dix chambres avec un coffee shop ouvert sur la rue, un restaurant pour des résidences de chefs et un espace versatile : galerie, salle de réunion, de yoga… Veillant au moindre détail du décor, les fondateurs ont mélangé mobilier contemporain, trouvailles chinées dans la région et meubles restaurés de l’ancienne pension. « Nous tenions à ce que l’art soit présent, et il y a des livres partout », précisent-ils.
Des arches rythment les lieux. Le salon d’hiver, avec cheminée et voûtes, serait l’ancienne chapelle privée. La cuisine-laboratoire, au mur de zelliges noirs, ouvre sur la salle du petit déjeuner et le patio pavé. Sous la houlette de Walter Dellazoppa y sont élaborés de délicieux gâteaux, salades, tartes, ainsi que des sablés offerts dans les chambres.
Celles-ci, lumineuses, se trouvent au premier étage, à l’exception de la n° 10. On accède par un petit portail à cette suite dissimulée sur le grand rooftop, un jardin aux espaces intimistes et bassin de nage. Une superbe terrasse surplombant la vieille ville longe la chambre. Parquet blond, lithographie de Picasso, commode ancienne, salle de bains minérale tapissée de zelliges craie… on y dort divinement bien, dans des draps blancs en satin de coton lavé.
Casa Amor, Rua Dr. Pádua, 24 A, Olhão (Portugal). A partir de 120 € la nuit.
A 190 mètres : admirer la crème de l’artisanat
Enfant du pays, ancien journaliste du magazine Elle, auteur de Portugal, art de vivre et créations (La Martinière, 2020), Sergio Da Silva a ouvert son échoppe en juin 2023. Casa Sergio met en avant l’artisanat portugais : lanternes en osier tressé, vaisselle blanche en dentelle de céramique, petites étagères en pin naturel… Une sélection à l’esprit minimaliste que le maître des lieux associe à des pièces vintage, poteries, chaises de berger ou anciennes tuiles reconverties en appliques.
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