Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, des exemples de fouilles de téléphones portables jugées abusives à la frontière américaine ont suscité beaucoup de questions chez les personnes en partance pour les Etats-Unis. Le Canada a même mis à jour son guide officiel de conseils aux voyageurs pour les alerter des risques de fouille de leurs appareils électroniques, tandis que la Commission européenne a recommandé à ses membres d’adopter de nouvelles mesures de protection, selon le Financial Times, comme l’usage de téléphones temporaires ou d’ordinateurs portables « basiques ». Tour d’horizon des principales questions.
Que peuvent faire les services de sécurité avec mon téléphone à l’arrivée aux Etats-Unis ?
La réponse courte est : ce qu’ils veulent. La U.S. Customs and Border Protection (CBP), l’agence chargée de la protection des frontières américaines, dispose de pouvoirs extrêmement étendus dans ses contrôles des personnes entrant sur le territoire, a fortiori lorsqu’elles n’ont pas la nationalité américaine.
La CBP peut fouiller toutes les possessions d’un voyageur, y compris son téléphone, son ordinateur, ou tout autre appareil électronique. Le contenu du téléphone peut être un motif de refus d’entrée sur le territoire américain, tout comme le refus de le déverrouiller. Il est quasiment impossible de contester cette décision et un refus d’entrée figurera dans votre dossier, ce qui pourra compromettre vos chances d’obtenir par la suite un visa ou un ESTA, un formulaire indispensable à l’entrée dans le pays. Les citoyens américains, eux, ne peuvent pas se voir refuser l’entrée, mais leurs appareils peuvent tout de même être saisis.
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