- Cette semaine, un cheval a été retrouvé éventré et quatre autres blessés en Seine-Maritime.
- En mai et juin, d’autres chevaux ont été victimes de sévices similaires.
- Une équipe du JT de TF1 a rencontré des propriétaires d’animaux mutilés.
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LE WE 20H
À chaque fois qu’ils pénètrent dans l’enclos, Kévin et Thierry peinent encore à approcher leurs chevaux. « On est obligé d’y aller à tâtons pour ne pas leur faire peur »
, explique Kévin, dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article. Le 15 juin dernier, plusieurs animaux de cet élevage d’Angerville-L’Orcher (Seine-Maritime) ont subi des actes de cruauté en pleine nuit. L’un d’entre eux a eu les yeux crevés et les jambes lacérées. Malgré plusieurs opérations, il a succombé à ses blessures.
« Quel plaisir peuvent-ils avoir à faire ça, crever les yeux d’un cheval ? »
, s’indigne Thierry Hervalet. Selon lui, « on voit que c’est pour tuer le cheval. Si on crève les yeux, il ne voit plus. Ou alors, on lui coupe derrière les jarrets. Ça veut dire qu’il ne pourra plus marcher. Donc c’est pour tuer le cheval. Pourquoi ? Comment ? Je ne sais pas. Je ne peux pas l’expliquer. »
Des blessures sur les flancs et aux yeux
Depuis le mois de mai, ces attaques ont visé au moins 10 chevaux, tuant trois d’entre eux, dans la région havraise. La dernière en date a eu lieu à Saint-Martin-du-Manoir, dans la nuit du jeudi 31 juillet au vendredi 1er août : un canidé a été retrouvé éventré. Quatre autres ont été blessés, dont un a perdu un œil.
Selon la commandante de gendarmerie Agathe Ponge, le mode opératoire est toujours similaire. « On constate souvent des blessures sur les flancs, qui ont été commises au moyen d’objets tranchants. Les plaies sont parfois assez profondes. Et également des blessures sur les yeux »
, explique-t-elle.
La présence de la vidéosurveillance sur les lieux pourrait faciliter l’enquête des gendarmes. En attendant de retrouver les auteurs, ils multiplient les patrouilles et les opérations de prévention dans les écuries du secteur, tout en encourageant les éleveurs à ranger leurs chevaux dans les enclos pour la nuit. Malgré cela, l’inquiétude se répand chez les professionnels, comme le confie l’un d’eux à nos caméras : « Les chiens sortent le soir et on essaie d’être vigilant. Effectivement, on dort un peu moins bien. »