Avec le retour de la saison des allergies, faire du sport, notamment en extérieur, peut s’avérer très compliqué.
Prendre des antihistaminiques n’empêche pas la pratique d’une activité physique, mais elle peut en réduire les bénéfices.
Voici quelques astuces à connaître pour faire du sport malgré les allergies saisonnières.
Synonyme de l’arrivée des beaux jours, le début du printemps sonne également le retour des allergies au pollen. Handicapantes au quotidien, elles peuvent aussi poser un problème pour les sportifs, pour qui le nez qui coule, la gorge qui gratte et les yeux qui piquent ne font généralement pas bon ménage avec la pratique d’une activité physique. Pour y remédier, nombreux sont ceux qui optent pour les antihistaminiques. Mais sont-ils vraiment compatibles avec le sport ?
Antihistaminiques et sport, que faut-il savoir ?
La saison des allergies et les antihistaminiques sont-ils un frein à l’exercice physique ? « Il ne s’agit pas d’arrêter un traitement prescrit parce qu’il pourrait nuire à vos performances sportives, expliquait le docteur Thomas Mamou, médecin du sport, pour Le Journal des Femmes. Mais il est indispensable de faire part à son médecin si un quelconque changement apparaît, et de consulter la notice pour prévenir certains de ces effets indésirables. »
Sur le papier, il est donc possible de poursuivre sa pratique sportive même en prenant des antihistaminiques contre les allergies. En revanche, ce genre de médicaments pourrait nuire aux bénéfices de l’exercice. Selon une étude réalisée par des scientifiques de l’université de Gand en Belgique et de Copenhague au Danemark datée d’avril 2021, ils pourraient réduire de 35% l’augmentation du flux sanguin vers les muscles pendant l’effort. Ils auraient aussi un effet sur le contrôle de la glycémie et empêcheraient de bien récupérer après l’effort.
Les antihistaminiques ont pour objectif de lutter contre l’action de l’histamine, une substance naturelle présente dans le corps humain qui peut provoquer des réactions immunitaires au moment des allergies. « Or, le blocage des récepteurs de l’histamine empêche l’amélioration des capacités sportives, du contrôle glycémique et la fonction vasculaire, qui sont amoindries », analysait Wim Derave, physiologiste du sport, dans l’étude.
Continuer le sport avec les médicaments, voici comment faire
Les antihistaminiques peuvent être un frein à vos performances, mais ils ne sont pas incompatibles avec la pratique sportive. Mais ils présentent un risque de troubles de l’équilibre et de l’attention, signalé par un pictogramme sur la boîte. « Les cyclistes réguliers sont invités à s’en méfier », indiquait Marc Dauty, chef du service de Médecine physique et de réadaptation locomotrice et Médecine du sport au CHU de Nantes, pour Ouest-France en avril 2019.
Pour continuer à faire du sport en prenant des antihistaminiques, vous devez d’abord vous renseigner sur le type de pollen auquel vous êtes allergique ainsi que sur le niveau d’alerte le concernant dans votre région sur le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Enfin, privilégiez une activité plus douce, moins intense, dans des lieux peu exposés au pollen dans l’idéal, conseillait l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne en avril 2021.