- Le « floodlitghting » est une tendance qui consiste à dévoiler des confidences lourdes lors des premiers rendez-vous.
- Si se montrer vulnérable est une bonne chose, tout est une question de dosage et de timing.
- Partager des informations intimes dès les premiers échanges est une manière de forcer la connexion émotionnelle.
Rencontrer l’amour en 2025 relève de plus en plus du parcours du combattant pour les célibataires. Certes, il existe beaucoup plus de moyens pour forcer la main de Cupidon à décocher ses flèches, mais il y a une contrepartie : une multiplication des comportements toxiques. Ghosting, love bombing, breadcrumbing, on ne compte plus les « tendances » de dating moderne qui brisent petit à petit l’ego et l’estime de soi des personnes qui en sont victimes. Un autre terme a fait son apparition : le floodlighting.
Accélérer la connexion émotionnelle
Le floodlighting est un mot inventé par la chercheuse américaine Brené Brown pour désigner le fait de dévoiler trop d’informations et d’éléments intimes de manière soudaine dès les premiers échanges. Lesquels ? Parler de son enfance ou du divorce de ses parents, une rupture traumatisante ou d’autres confidences lourdes. Se montrer sous son aspect le plus brut ou authentique peut être séduisant sur le papier. Pour Jessica Alderson, fondatrice d’une application de rencontre, interrogée par Glamour UK
, il ne s’agit pas de se montrer vulnérable mais « de tâter le terrain, accélérer l’intimité ou voir si l’autre personne peut gérer ces aspects de vous
« . Il s’agit donc d’un raccourci émotionnel qui a pour but de donner l’illusion d’être fragile et de provoquer l’empathie et de créer rapidement de la proximité avec l’autre. Ce dernier pourra alors adopter le rôle de protecteur et apporter un soutien émotionnel dans les moments difficiles.
Un comportement qui cache un attachement anxieux
Pourtant, la confiance émotionnelle se construit petit à petit, brique par brique, au fil du temps. Le floodlighting crée une connexion artificielle qui peut mettre très mal à l’aise l’autre, ce qui crée une véritable dissonance. L’un est investi, l’autre en observation. Mais surtout, la personne qui reçoit un trop-plein d’informations peut se sentir prise au piège dans un tsunami d’informations qui entraîne un effet de recul, de repli, voire de rupture brutale. Pour Payal Patel, thérapeute conjugale et familiale, interrogée par Well&Good,
« il est essentiel d’établir un climat de confiance avant de pouvoir parler ouvertement de nos traumatismes, de nos vulnérabilités et même de nos émotions à notre partenaire
« . La thérapeute conseille donc de commencer par confier de petites choses comme « un événement de la journée qui vous a bouleversé, puis progressez progressivement vers des choses plus importantes
« . Elle conseille également de suivre une thérapie, car le « floodlighting » peut cacher un attachement anxieux et un besoin d’être validé et rassuré constamment par l’autre.