Les députés ont adopté, ce mardi 11 février, plusieurs mesures visant à améliorer la sécurité dans les transports.
Très attendue par la RATP, la création d’un délit de « train-surfing » figure dans le texte.
Cette pratique qui consiste à grimper sur les toits des métros est interdite et très risquée.
Particulièrement attendue par la RATP, la création d’un délit de « train surfing » figure dans le texte qui vise à améliorer la sécurité dans les transports, adopté par l’Assemblée nationale, ce mardi 11 février. Cette pratique à haut risque consiste à grimper sur le toit des métros pour s’y filmer debout et diffuser ensuite la performance sur les réseaux sociaux. La RATP est confrontée à une hausse de ce phénomène dangereux et interdit, notamment du côté du viaduc de Passy sur la ligne 6 du métro parisien, avec la tour Eiffel en arrière-plan.
Un phénomène mortel
Adepte de « parkour » – discipline acrobatique popularisée par le film de Luc Besson Yamakazi – un jeune britannique de 17 ans avait trouvé la mort en essayant de grimper sur un métro parisien, le 31 décembre 2016. En octobre 2017, un adolescent de 16 ans avait été aperçu sur le pont de Bir-Hakeim, avant de percuter la verrière du toit de la station et de basculer sur les voies. Plus récemment, en octobre 2024, deux personnes ont été interpellées après avoir grimpé sur le toit d’un wagon, sur la fameuse ligne 6, prisée des adeptes, en raison de ses nombreux passages aériens.
Les cas sont également fréquents sur le RER : un jeune de 14 ans est décédé dans le Val-d’Oise en 2015. Sur ces lignes, cette pratique a été « adaptée » pour tenir compte de la présence des caténaires, qui alimentent les trains en électricité et qui se trouvent au-dessus des rames. Certains individus tentent alors, de façon tout aussi périlleuse, de prendre appui sur les marchepieds qui dépassent devant les portes d’accès aux rames pour effectuer une partie de leur trajet. Cette pratique de « train-surfing », au-delà de sa dangerosité, affecte le bon fonctionnement des transports publics. Les exploitants des réseaux de transport public sont régulièrement contraints de procéder à des interruptions de trafic pour des raisons de sécurité lorsqu’ils constatent ce type de faits, ce qui engendre des perturbations significatives.
Le « train-surfing », dérivé du « parkour », est apparu en Russie et en Inde à la fin des années 2010, parallèlement au développement des réseaux sociaux et à l’avènement des youtubeurs. En 2011, la police russe avait arrêté plus 1000 « surfeurs ». En France, les grimpeurs risquent une amende de plusieurs milliers d’euros.