Il est présenté comme un électron libre, un opportuniste, voire un traître. Mais Amichai Chikli, le ministre israélien des affaires de la diaspora, a réussi son coup, avec l’organisation de la conférence sur l’antisémitisme, jeudi 27 mars à Jérusalem. Benyamin Nétanyahou a conclu la rencontre. Une reconnaissance, pour cet homme encore jeune, 43 ans, qui cherche encore sa place au Likoud, le parti du premier ministre, et le plus important d’Israël. Et une façon d’exister, dans le milieu sans pitié de la politique intérieure israélienne.
Amichai Chikli a pourtant grandi dans un cadre libéral, au kibboutz Hanaton, dans le nord du pays. Son père, originaire de France comme sa mère, est un rabbin connu dans le mouvement massorti, un courant du judaïsme qui se veut moins strict sur le respect de la tradition juive que les orthodoxes.
A ses trois ans de service militaire il ajoute cinq ans d’armée, passant par les unités les plus exigeantes des forces israéliennes. Il a ensuite étudié à l’université de Tel-Aviv, puis fondé l’académie prémilitaire Tavor – ces institutions qui préparent mentalement et physiquement les jeunes Israéliens à la vie militaire et civile.
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