- Titouan Leduc a été arrêté samedi alors qu’il grimpait le plus haut gratte-ciel de l’Union européenne.
- Vosgiens de 24 ans, il n’en est pas à son coup d’essai.
- Portrait de celui qui rêve de venir à bout de la plus haute tour du globe.
Il avait déjà escaladé l’une des plus hautes tours de France. Quatre ans après s’être attaqué à la tour Montparnasse (nouvelle fenêtre) et ses 209 mètres, Titouan Leduc s’est lancé, samedi 27 septembre, dans une aventure encore plus périlleuse. À 24 ans, le jeune homme a entrepris de monter à mains nues et sans protection jusqu’au sommet de la Varso Tower, le plus haut gratte-ciel de l’Union européenne, situé à Varsovie. Stoppé net dans sa course, il a été interpellé sur la terrasse panoramique, à 230 mètres de hauteur, avant de pouvoir atteindre l’antenne haute de 80 mètres qui le surplombe. Portrait de ce grimpeur urbain qui multiplie les prouesses physiques.
Un Vosgien qui rêve de Bu
Alors qu’il était encore étudiant en Staps, Titouan a fait de la tour Montparnasse sa première grande victoire dans la grimpe urbaine. Amateur depuis le plus jeune âge, cette passion est née d’une « histoire d’amour avec l’escalade »
, comme il le confiait sur France inter (nouvelle fenêtre). « Quand j’ai vu que c’était possible de grimper des immeubles, je me suis dit ‘OK, je veux faire ça’. »
Forgé sur les montagnes des Vosges, il a souvent troqué ses falaises pour la « jungle urbaine »
, vivant cette histoire « du rocher au béton »
, explique-t-il sur ses réseaux sociaux. Et ce, malgré le risque de sanctions et celui encore plus présent de la chute.
« Parce que le danger est là, permanent »
, notait-il déjà en 2021, « mais pas la peur »
. Face à l’appel du vide, il l’assure, ce sont les « sensations »
qui prennent le dessus. « On ne les retrouve nulle part ailleurs, impossibles à décrire. Ce serait comme décrire une couleur à un aveugle. » « Le vide, c’est notre ami »
, répétait-il encore il y a quelques semaines au quotidien local Vosges Matin
(nouvelle fenêtre). « Je l’ai tellement fréquenté que je ne fais plus attention »
, avait-il même fini par lâcher. Un argument de taille pour celui qui qualifie la tour Burj Khalifa et ses 828 mètres comme son rêve le plus fou. « C’est vraiment l’accomplissement, le Graal de l’escalade urbaine. »
C’est donc peut dire que le jeune homme vit d’adrénaline. Un argument encore mis en avant ce samedi. Après l’ascension le long des parois en verre de l’hôtel présidentiel de Varsovie, haute de 144 mètres, il avait entrepris de s’en prendre au plus haut gratte-ciel de la capitale, et de l’Union européenne. Interrogé sur ses motivations, Titouan Leduc expliquait à l’AFP vouloir être « le premier à passer »
sur cette tour fraichement construite. « C’est quelque chose d’assez excitant, d’assez palpitant »
, avait-il déclaré à l’AFP avant son ascension. Ce sont finalement les forces de l’ordre qui ont stoppé son ascension. Après avoir été arrêté, le jeune homme a été emmené, menottes aux poignets, dans une voiture de police.