Le métier de concessionnaire automobile était prometteur. Mme Yang, 30 ans, qui a commencé à Canton en 2017, se souvient avec une certaine nostalgie de ses débuts. Les commissions sur les ventes lui garantissaient un revenu confortable. Mais tout a changé. « Maintenant tout le monde veut vendre, mais juste pour survivre. La guerre des prix s’est aggravée », dit-elle. A tel point qu’elle se demande « qui gagne encore de l’argent sur une voiture » et constate : « Nous sommes bloqués dans l’involution. »
Involution ou neijuan, voilà un terme avec lequel les Chinois doivent se familiariser. Il évoque le repli vers l’intérieur, une course vers le bas, une concurrence qui n’est plus bénéfique mais destructrice, corollaire de surcapacités de production.
Les concessionnaires automobiles sont en première ligne. Les associations représentant ceux de la région majeure du delta du fleuve Yangzi, autour de Shanghaï, avaient alerté début juillet sur de « graves défis tels que les hauts niveaux de stock, la concurrence chaotique et la hausse du risque de rupture financière ». Ceux du Henan, dans le Nord, et du Sichuan dans l’Ouest, ont fait de même.
Il vous reste 85.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.