- L’aéroport de Munich, en Allemagne, a dû une nouvelle fois suspendre son trafic vendredi soir après la détection de drones suspects dans le ciel.
- Comment les aéroports, sites stratégiques, peuvent-ils se protéger contre ces engins volants ?
- Radars, fusils neutraliseurs, brouilleurs, drone anti-drone… Le 13H de TF1 fait le point sur les techniques existantes.
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Le 13H
Pour la deuxième nuit consécutive, l’aéroport de Munich a été contraint de fermer vendredi 3 octobre au soir. En cause : une nouvelle observation de drones d’origine inconnue par des patrouilles de police. En France, une telle paralysie d’un aéroport entier et de ses dizaines de milliers de passagers est particulièrement redoutée par l’aviation civile. Pour tenter de s’en prémunir, cette dernière déploie, depuis près de dix ans, un arsenal anti-drone, mais sans jamais en faire la publicité pour des raisons de sécurité.
Des fusils pour neutraliser les drones en vol
La détection des drones est le premier enjeu de ces sites stratégiques. Par exemple, à l’aéroport parisien d’Orly, une surveillance permanente est assurée jusqu’à sept kilomètres des pistes, ce qui laisse quelques minutes pour réagir. Afin de repérer d’éventuels drones dans le ciel, des outils comme des appareils optiques, des radars, mais aussi des systèmes radios sont utilisés.
Ensuite, pour neutraliser les engins volants, il est possible de recourir à ce qui ressemble à des fusils, filmés lors d’un exercice pratique, comme on peut le voir dans le reportage du 13H de TF1 ci-dessus. Cependant, les aéroports français n’ont pas les moyens humains et financiers de généraliser cette méthode. En cas de survol massif de drones, des moyens plus conséquents peuvent être mobilisés grâce à l’armée. « C’est quand même huit kilos dans la main. Cela nous permet justement d’avoir une bonne tenue de l’arme et de brouiller, tout simplement »
, explique un militaire.
Le brouillage permet ainsi de casser la trajectoire d’un drone. Toutefois, la méthode ne fonctionne pas face à certains modèles. Une autre question majeure se pose : quelles conséquences si un drone doit être abattu ? Il est par exemple impossible de s’assurer que les débris ne blesseront personne. Enfin, il existe une autre solution pour immobiliser les appareils volants suspects : le drone anti-drone. Surnommé « l’aigle rapide », il est capable de piéger un engin ennemi grâce à un filet. Tous les moyens précédemment cités coûtent cher. Mais l’enjeu pour tout le secteur de l’aviation est de taille, et on le perçoit d’autant plus lorsque l’on observe la carte de France des survols d’avions, très nombreux, à midi, ce samedi 4 octobre.