- Plus de 40 lots de fromages ont fait l’objet d’un rappel entre lundi et mardi.
- En cause : une suspicion de contaminations à la listeria, une bactérie responsable d’intoxications alimentaires graves.
- De la première alerte à l’enquête en cours… Une équipe de TF1 fait le point.
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Le 20H
Brie, camembert, coulommiers, bûchette de chèvre… Plus de 40 lots de fromages ont fait l’objet d’un rappel entre lundi et mardi en raison de suspicions de contaminations à la bactérie listeria, selon le site gouvernemental Rappel Conso. Depuis début juin, 21 personnes âgées entre 34 et 95 ans ont été contaminées. Deux d’entre elles sont décédées. « Un lien est possible entre ces cas de listériose et la consommation de fromages au lait pasteurisé »
, a indiqué Santé Publique France.
« Je l’ai jeté ce matin, par précaution »
, réagit une cliente d’un supermarché de la Creuse. « On a trois enfants qui mangent aussi du fromage, donc on prend zéro risque »
, renchérit une autre dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
Première alerte le 12 juin
L’ensemble des fromages rappelés ont été confectionnés par l’entreprise Chavegrand, dans la Creuse. Une première alerte a été émise le 12 juin, par un distributeur, après la détection d’une contamination d’un échantillon de fromage par listeria monocytogenes. Certains fromages ont alors été retirés des rayons, et l’entreprise a affirmé avoir réalisé les contrôles nécessaires.
C’est le 30 juillet que les autorités sanitaires ont identifié la série de cas de listériose. Une semaine plus tard, le 8 août, la fromagerie décide de rappeler les produits concernés. Ils sont alors retirés des rayons et la liste est publiée en ligne. « On est allé très rapidement. On a un certain nombre d’autres mesures de nettoyage, de vide sanitaire. Et par ailleurs, on a multiplié par 100 le nombre d’analyses qu’on fait sur nos produits et installations »
, assure Guillaume Albert, consultant en communication à l’entreprise Chavegrand.
Une enquête est en cours pour identifier les circonstances de ces contaminations. Si elles ont mis du temps avant d’être détectées, c’est parce que la période d’incubation de la maladie peut aller jusqu’à huit semaines. « La première manifestation, ça va être un peu de fièvre, puis des symptômes qui peuvent ressembler à une gastro-entérite. On va avoir des douleurs abdominales, des diarrhées… »
, détaille le Docteur Benjamin Rossi, chef du service maladie infectieuses à l’hôpital Robert Ballanger. « Chez certaines personnes, on peut développer des formes plus graves »
, précise-t-il encore.
Les patients les plus exposés à une potentielle intoxication sont les personnes âgées, malades ou enceintes. Durant la grossesse, la maladie peut également être mortelle pour l’enfant.