- Emmanuel Macron a lancé un avertissement à Israël le mardi 2 septembre, concernant toute « offensive » ou « tentative d’annexion » des territoires palestiniens.
- Ces déclarations surviennent à quelques jours de la reconnaissance formelle par la France et plusieurs autres pays de l’État palestinien, prévue le 22 septembre.
- Une décision à laquelle les États-Unis s’opposent fermement.
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Israël et le Hamas en guerre
Pour le Président français, il s’agit d’une ligne rouge. Mardi 2 septembre, Emmanuel Macron a affirmé que les opérations d’Israël dans les territoires palestiniens n’arrêteraient pas le mouvement de reconnaissance de l’État palestinien (nouvelle fenêtre). « Aucune offensive, tentative d’annexion et de déplacement des populations n’enrayera la dynamique que nous avons créée avec le Prince héritier et à laquelle de nombreux partenaires se sont déjà joints »
, a-t-il martelé, rendant compte d’une discussion avec l’héritier du trône saoudien Mohammed Ben Salmane.
La décision américaine de ne pas octroyer de visas aux responsables palestiniens pour l’Assemblée générale de l’ONU, vendredi 29 août, « n’est pas acceptable »
, a-t-il ajouté. « Nous appelons à revenir sur cette mesure et à permettre une représentation palestinienne conforme à l’accord de siège »
, a-t-il encore indiqué.
Une reconnaissance de l’État palestinien le 22 septembre
Le président français rappelle, dans un message posté sur X, qu’il co-présidera avec le prince héritier saoudien le 22 septembre au siège de l’ONU à New York une conférence sur la «
solution à deux États
(nouvelle fenêtre)«
au cours de laquelle Paris doit formaliser sa reconnaissance de l’État palestinien, de même que plusieurs autres pays dont l’Espagne, le Canada ou la Belgique.
I just spoke with the Crown Prince of Saudi Arabia. Together, we will co-chair the Conference on the Two-State Solution in New York on September 22. The American decision not to grant visas to Palestinian officials is unacceptable.… — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 2, 2025
Emmanuel Macron anticipe ainsi l’éventuelle réaction d’Israël face à ce mouvement de reconnaissance. Selon les médias, Benyamin Netanyahou (nouvelle fenêtre) souhaiterait en conséquence annexer des territoires situés en Cisjordanie occupée. Car pour ce gouvernement, reconnaître l’État palestinien revient à accorder « une récompense au Hamas »
, après les massacres perpétrés le 7 octobre 2023 contre sa population.
Nous travaillons aussi pour que le jour d’après, le Hamas soit désarmé et exclu de toute gouvernance de Gaza
Nous travaillons aussi pour que le jour d’après, le Hamas soit désarmé et exclu de toute gouvernance de Gaza
Emmanuel Macron, président de la France
Dans son message, Emmanuel Macron plaide pour « un cessez-le-feu permanent »
, pour « la libération de tous les otages »
, « l’acheminement massif d’aide humanitaire aux populations gazaouies et le déploiement d’une mission de stabilisation à Gaza »
. « Nous travaillons aussi pour que le jour d’après, le Hamas soit désarmé et exclu de toute gouvernance de Gaza, que l’Autorité palestinienne soit réformée et renforcée et la bande de Gaza pleinement reconstruite »
, a-t-il ajouté.
Le mouvement de reconnaissance d’un État palestinien suscite aussi le mécontentement des États-Unis. Dans une conversation avec son homologue français Jean-Noël Barrot, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé la « forte opposition »
américaine « à toute reconnaissance unilatérale d’un État palestinien »
, selon son département.