Mise à feu immédiate du nouveau spectacle d’Hofesh Shechter, mardi 10 juin, au Palais Garnier, à Paris. Pour cette création intitulée Red Carpet, le chorégraphe israélien basé à Londres depuis 2002, codirecteur de l’Agora-Cité internationale de la danse, à Montpellier, sort le grand jeu en enveloppant son coup de patte nerveux d’une volée de rideaux cramoisis. Si le tapis reste enroulé dans un coin de l’esprit de l’artiste et n’apparaît pas sur le plateau, il est présent dans le ballet textile somptueux qui ventile les apparitions des treize danseurs et quatre musiciens lovés dans des cadres tout rouge, tout velours.
Cet environnement, qui n’est pas sans rappeler le spectacle Appartement, conçu en 2000 par le Suédois Mats Ek, et scandé par des répliques du rideau or et rouge d’avant-scène de Garnier, occupe magnifiquement le terrain. Il estampille la plastique flamboyante de cette production luxueuse (Chanel aux costumes), spécialement imaginée pour le ballet de l’Opéra national de Paris par le chorégraphe. L’énorme lustre qui descend pendant Red Carpet évoque celui du Foyer de la danse, situé derrière le plateau, que l’on a parfois la chance de contempler dans certaines productions.
Il vous reste 75.93% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.