C’est une échéance attendue de longue date par les infirmiers : une proposition de loi rebattant les cartes de cette profession paramédicale, forte de près de 600 000 professionnels (dont quelque 140 000 libéraux), doit être examinée à l’Assemblée nationale, lundi 10 mars. Ses coauteurs, la députée Renaissance du Maine-et-Loire Nicole Dubré-Chirat et le député Horizons de Seine-et-Marne Frédéric Valletoux, et les quelque 80 autres parlementaires de sept groupes politiques qui l’ont cosignée, espèrent bien la voir adoptée dans les mêmes conditions qu’en commission des affaires sociales, mercredi 5 mars – autrement dit, à l’unanimité.
Cette proposition de loi, qui définit quatre « missions socles » des infirmiers (la réalisation de soins, le suivi du parcours de santé, la prévention, la participation à la formation), a d’abord valeur d’actualisation pour des professionnels dont les pratiques et les compétences ont beaucoup évolué depuis des « textes fondateurs devenus obsolètes », rappelle Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers. La loi créant le rôle autonome des infirmiers remonte à 1978 – avant cette date, ils étaient des « auxiliaires médicaux ». Le décret d’exercice date, lui, de 2004, et le référentiel de formation de 2009.
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