Aussitôt esquissée, aussitôt écartée ? La réouverture d’une négociation sur les retraites, envisagée par le nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, semble, pour le moment, très mal engagée. Alors que cette hypothèse est – ou a été – examinée par le locataire de l’hôtel de Matignon, selon les informations du Monde, plusieurs responsables syndicaux et patronaux se montrent très réservés, voire défavorables à une telle idée. Dans une déclaration transmise, jeudi 11 septembre, à l’Agence France-Presse (AFP), la CFDT a même indiqué qu’il n’était « pas question de relancer le conclave » en faisant allusion aux discussions entre acteurs sociaux sur ce dossier, qui se révélèrent infructueuses, au début de l’été.
Si l’explosif sujet des retraites revient à l’ordre du jour, c’est parce que le chef du gouvernement cherche à amadouer ses opposants – le Parti socialiste en particulier – pour faire passer le budget 2026. En début d’année, son prédécesseur, François Bayrou, avait réussi à conclure un pacte de « non-censure » avec la formation dirigée par Olivier Faure, notamment en proposant aux représentants des travailleurs et des employeurs d’aménager la loi du 14 avril 2023, qui a repoussé de 62 à 64 ans l’âge d’ouverture des droits à une pension.
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