« Serre pas ton garrot sur nos libertés », « Oui à l’incitation, non à la coercition », « Liberté, égalité, laisse-moi décider », « Retirez le garrot, la médecine libérale étouffe », « Garot pipo »… La mobilisation dans la rue ne fait pas partie des modes d’action habituels des médecins. Pourtant, ils étaient plusieurs milliers à reprendre ces slogans, mardi 29 avril, de Paris à Marseille, et de Lille à Lyon, en passant par Brest, Nantes, Bordeaux ou Besançon.
A l’appel des organisations d’internes, d’étudiants et de jeunes médecins, soutenus par tous les syndicats de médecins libéraux, les manifestants ont serré les rangs contre la proposition de loi transpartisane du député socialiste de la Mayenne Guillaume Garot, cosignée par quelque 250 autres députés de tous bords (hors Rassemblement national) et dont les chances d’aboutir semblent n’avoir jamais été aussi fortes.
A une semaine de la reprise, mardi 6 mai, de l’examen du texte, dont l’article premier, déjà adopté à l’Assemblée, touche à la liberté d’installation des médecins, en prévoyant une régulation (une arrivée conditionnée à un départ, dans les territoires jugés suffisamment dotés), l’opposition au sein de la profession ne faiblit pas. Chez les internes, ces jeunes médecins après la sixième année d’études, un sur deux se serait déclaré gréviste, mardi, selon leur intersyndicale (ISNI).
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