En septembre, François Provost, le nouveau directeur général de Renault, a fait envoyer une note interne aux salariés du groupe destinée à leur « apporter des clés de lecture claires » sur les « discussions » en cours entre Renault et le ministère des armées autour de différents projets et notamment la production de drones. La direction a reconnu qu’elle y voyait un « complément d’activité pour ses sites français » et « une opportunité économique rentable », citant d’autres exemples de groupes industriels engagés dans cette voie. Elle a alors promis « une communication transparente ».
Le courrier se montrait prudent, « Renault Group ne vise pas à devenir un acteur majeur de la défense, mais à apporter son expertise industrielle ». Discrètement, sans en dire plus aux partenaires sociaux, il avance bien dans cette direction. Selon nos informations, les équipes d’ingénierie de Renault du technocentre de Guyancourt (Yvelines) et du centre technique de Villiers-Saint-Frédéric travaillent à la mise au point d’un véhicule téléopéré, un drone terrestre.
Officiellement ce n’est pas un véhicule militaire. Il peut aussi être utilisé civilement par les pompiers et les services de secours. « C’est un projet de recherche et développement, nous n’avons pas encore de client », précise un porte-parole, confirmant l’existence d’un prototype test. Il s’agirait, pour le moment, d’« une piste d’étude, un projet assez jeune », nous précise-t-on. A ce stade, Renault dit ne pas avoir de commande ou de client, mais selon nos informations, il travaille avec Arquus.
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