- La rentrée scolaire sera légèrement décalée lundi prochain pour trois lycées rennais.
- La métropole a pris cette décision pour éviter une surfréquentation du métro.
- Certains élèves pourront dormir quelques minutes de plus ce jour-là, avant d’aller en cours.
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Rentrée scolaire 2025
Une idée originale et qui a sans doute séduit les élèves. Dans le cadre d’une expérimentation, trois lycées rennais vont dès la rentrée scolaire décaler l’heure de début des cours pour tenter de limiter les pics de surfréquentation d’une ligne de métro, a annoncé mercredi la métropole de Rennes.
La ligne B du métro rennais, inaugurée en septembre 2022 et qui transporte quelque 100.000 voyageurs par jour en moyenne, connaît des pics de fréquentation très élevés le matin de 7h30 à 8h sur un tronçon situé entre la station Sainte-Anne, dans le centre-ville, et le site universitaire de Beaulieu, plus au nord, explique la métropole dans un communiqué.
Des personnes bloquées sur les quais
« Durant ces pics, plusieurs dizaines d’usagers du métro peuvent rester à quai à la station Sainte-Anne après le départ de la rame »
, poursuit la métropole, qui déplore de multiples problèmes et incidents générés par ce « phénomène d’hyperpointe ».
Or, le secteur concerné regroupe 18 établissements scolaires et universitaires et voit défiler chaque jour plus de 30.000 étudiants et élèves du secondaire.
Le bureau des temps de Rennes métropole a donc travaillé durant deux ans, en lien avec l’opérateur Keolis et les établissements concernés, pour trouver le moyen d’« étaler les déplacements »
en reportant une partie des usagers du métro sur la période plus creuse de 8h à 8h30.
Le diagnostic a mis en évidence « le chevauchement d’un pic d’élèves du secondaire et d’étudiants pendant l’hyperpointe de 7h35 »
avec deux stations particulièrement congestionnées sur ce créneau, qui coïncide avec les heures de début des cours des 18 établissements de la zone.
5.700 élèves environ sont concernés
Les lycées Chateaubriand, Joliot-Curie et le lycée-collège Assomption ont donc accepté dès la rentrée du 1er septembre 2025 de modifier leurs emplois du temps pour décaler les horaires de début des cours, de 5 à 15 minutes selon les cas. Ces trois établissements représentent un total de 5.700 élèves, ce qui « peut avoir des effets déterminants »
sur les pics de fréquentation, estime la métropole.
Un quatrième lycée, également partenaire de cette expérimentation, s’engage quant à lui à maintenir ses horaires « pour la bonne régulation des flux ».
Le dispositif sera testé pendant un an et pérennisé si les résultats sont concluants. L’université de Rennes, dont le campus Beaulieu compte 11.000 étudiants, pourrait également y être intégrée à la rentrée 2026.