« L’équivalent de 2 500 professeurs » manquait au matin de la rentrée des classes, a annoncé la ministre de l’éducation, Elisabeth Borne, lundi 1er septembre, sur RTL. « Il y a comme chaque année des heures d’enseignement qui ne sont pas couvertes, a-t-elle développé. Cela représente 0,7 % des heures d’enseignement. »
Ce chiffre est issu d’un calcul en « équivalents temps plein » (ETP) et ne signifie pas qu’il manque physiquement 2 500 personnes. Comme l’a indiqué la ministre, il est calculé en faisant la somme de toutes les heures qui ne sont pas assurées. Si leur nombre est moins élevé qu’en 2024, il masque néanmoins une réalité plus diffuse : ces heures sont potentiellement réparties dans de nombreux établissements.
« 2 500 ETP, c’est peut-être 5 000 enseignants à mi-temps », souligne Bruno Bobkiewicz, du SNPDEN-UNSA, premier syndicat des personnels de direction des collèges et lycées. Il n’est donc pas impossible que les traditionnelles enquêtes de rentrée, qui seront diffusées dans quelques jours par le SNES-FSU et le SNPDEN-UNSA, arrivent à des conclusions très différentes : il y a un an, le SNES-FSU avait conclu qu’il manquait au moins un enseignant dans 56 % des collèges et des lycées, quand le SNPDEN estimait que 60 % des établissements étaient concernés. L’éducation nationale, elle, n’avait pas communiqué de calcul en ETP à la rentrée 2024.
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