La fenêtre de tir est dégagée pour faire chuter le gouvernement de François Bayrou, mais le Rassemblement national (RN) ne devrait pas appuyer sur la détente. A la suite à l’échec du « conclave » sur les retraites, annoncé lundi 23 juin, le premier ministre est exposé comme jamais depuis sa nomination à Matignon, en décembre 2024. Il devait d’ailleurs recevoir, mardi matin, les partenaires sociaux pour tenter de trouver « une voie de passage ».
Dans les minutes qui ont suivi l’annonce de la fin des négociations, la présidente du groupe de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, écrivait à ses homologues de gauche pour leur demander de « cosigner une motion de censure ». Ecologistes et communistes devraient selon toute probabilité censurer le gouvernement, rejoints par des socialistes de moins en moins divisés sur l’hypothèse. « On va demander demain à Bayrou une loi, et s’il dit non, la censure devient un vrai sujet », indique le député Laurent Baumel (Parti socialiste, Indre-et-Loire).
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