On entend souvent dire que ce n’est pas la taille qui compte… L’exemple des poissons-clowns nous prouve le contraire. En matière de hiérarchie, d’abord, car chez ces animaux qui forment des sortes de petits clans – avec un couple reproducteur et quelques subalternes –, c’est la taille qui détermine le rang social.
« La femelle reproductrice est la plus grande de tous, c’est elle qui règne sur le territoire de l’anémone [autour de laquelle vit le groupe] », explique Melissa Versteeg, chercheuse à l’université de Newcastle (Royaume-Uni). Viennent ensuite le mâle reproducteur, un peu plus petit, puis les dominés, des juvéniles qui seraient bien malavisés de trop grandir. « Cela risquerait de chambouler les rapports hiérarchiques, relève la biologiste marine. Pour minimiser les risques de conflits sociaux, un poisson-clown de rang inférieur va donc garder une taille équivalant à environ 80 % de celle de son supérieur direct. »
La chercheuse, très portée sur ces questions de taille, vient de faire une découverte étonnante : les poissons-clowns peuvent rétrécir pendant les vagues de chaleur marine, et cela augmente leurs chances de survie à court terme.
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