Ritchie Torres est reparti en campagne. Entre deux déplacements à Washington où il vient de reconquérir son siège à la Chambre des représentants avec plus de 76 % des voix, l’élu démocrate du Bronx multiplie les événements médiatiques. Un mardi de décembre, l’ambitieux trentenaire, toujours tiré à quatre épingles, donne rendez-vous aux journalistes au pied de la mairie de New York, dix jours plus tard, c’est dans un bureau de Manhattan qu’il les convoque. Les sujets sont différents mais la cible reste la même : la gouverneure de l’Etat de New York, Kathy Hochul, de la même famille politique que lui. Se voit-il à son poste, remis en jeu en 2026 ? Le parlementaire entretient le suspense et ne manque pas une occasion de faire parler de lui.
Déjà, au lendemain de la défaite de Kamala Harris à l’élection présidentielle, il faisait le tour des plateaux télé et des podcasts après un tweet sur X, réseau social qu’il affectionne particulièrement : « Donald Trump n’a pas de meilleur ami que l’extrême gauche, qui a réussi à aliéner un nombre historique de Latinos, de Noirs, d’Asiatiques et de juifs du Parti démocrate avec des absurdités telles que “Defund the Police”, “De la rivière à la mer” ou “Latinx”. » Soit un triplé désignant un mouvement né en 2020 visant à couper les financements de la police, le cri de ralliement des militants propalestiniens et un néologisme de genre neutre, servant d’alternative à Latino ou Latina.
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