Il ne se passe plus un week-end sans rodéos urbains, et les incidents qu’ils génèrent.
Une pratique illégale contre laquelle une loi a été créée en 2018.
Pourquoi le phénomène reste-t-il aussi difficile à endiguer ?
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La semaine dernière, c’était à Carcassonne, où 300 personnes s’étaient rassemblées, et dans l’Isère, dans la galerie marchande d’un centre commercial. Ou encore près de Nantes, où sept personnes avaient été blessées. Les rodéos sauvages se multiplient sur tout le territoire : en sept ans, le nombre d’opérations des forces de l’ordre a presque triplé. On en dénombre 44.000 en 2024, contre seulement 15.000 en 2017.
Le dernier rodéo de grande ampleur s’est tenu ce vendredi à Bordeaux-Lac, un quartier de la capitale girondine, rassemblant de 2.000 à 3.000 personnes selon les sources, et lui aussi stoppé par une intervention policière. Les deux passionnés de course rencontrés par notre équipe y étaient. Eux militent pour légaliser ce type de rassemblement. « On ne va pas se cacher, c’est illégal, après, il faut que les préfectures et les mairies jouent le jeu aussi, ça peut aussi éviter des débordements », explique Manuel Bédouret. Son fils Rohan, lui-même gravement blessé lors d’un rodéo dans le même secteur en 2023, est sur le point de créer une association pour encadrer les rodéos, au lieu de les interdire.
Le dernier rodéo de grande ampleur s’est tenu ce vendredi à Bordeaux-Lac, un quartier de la capitale girondine, rassemblant de 2.000 à 3.000 personnes selon les sources, et lui aussi stoppé par une intervention policière. Les deux passionnés de course rencontrés par notre équipe y étaient. Eux militent pour légaliser ce type de rassemblement. « On ne va pas se cacher, c’est illégal, après, il faut que les préfectures et les mairies jouent le jeu aussi, ça peut aussi éviter des débordements », explique Manuel Bédouret. Son fils Rohan, lui-même gravement blessé lors d’un rodéo dans le même secteur en 2023, est sur le point de créer une association pour encadrer les rodéos, au lieu de les interdire.
Une dissuasion en panne
Pour renforcer la lutte contre ces rassemblements, une loi a en effet été créée en 2018, qui en fait un délit spécifique, puni d’un an de prison et 15.000 euros d’amende. « (…) Un tel arsenal répressif, c’est surtout pour montrer aux auteurs éventuels qu’ils peuvent être très sévèrement sanctionnés en fonction des circonstances », estime Caroline Tichit, avocate en droit routier. Un moyen de dissuasion avant tout, qui semble aujourd’hui dérisoire pour les forces de l’ordre. Car les participants se réunissent désormais plus facilement et rapidement grâce aux réseaux sociaux. « Comment on arrête un véhicule lancé qui ne veut pas s’arrêter ? », interroge Jordan Dussau, secrétaire départemental du syndicat UNSA Police. « Il existe des herses, et tout un tas de dispositifs pour prendre en charge les véhicules », explique-t-il, « mais le système qu’on a actuellement, il n’est pas assez rapide et fiable pour pouvoir intervenir de manière très rapide, très concrète ».
Rien que depuis le début de l’année, près de 2.000 interpellations ont été recensées au cours de rodéos sauvages. Lors de l’un d’entre eux ce samedi à Évian-les-Bains (Haute-Savoie), un pompier volontaire qui tentait d’y mettre fin a été percuté volontairement par un jeune conducteur de 19 ans. Son pronostic vital est toujours engagé.