La police londonienne a annoncé, samedi 9 août, avoir arrêté 150 personnes lors d’une manifestation contre la décision britannique d’interdire le groupe Palestine Action, ajoutant qu’elle procédait à de nouvelles arrestations.
Les agents ont procédé à des arrestations après que des manifestants, brandissant des pancartes qui exprimaient leur soutien au groupe, se sont rassemblés sur la place du Parlement, dans le centre de Londres, a annoncé la police sur le réseau social X.
Les manifestants, dont certains portaient des foulards palestiniens noir et blanc, scandaient « Honte à vous » et « Touchez pas à Gaza », et brandissaient des pancartes telles que « Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action. »
Action en justice
L’association Palestine Action a été ajoutée au début de juillet à la liste des organisations considérées comme « terroristes » au Royaume-Uni, après des actes de vandalisme perpétrés par ses militants, notamment sur une base de l’armée de l’air. Le groupe Defend Our Juries organise depuis des manifestations pour protester contre cette interdiction, qui a été jugée « disproportionnée » par l’Organisation des Nations unies.
Le gouvernement britannique, qui assure disposer d’« informations inquiétantes » sur les projets de Palestine Action, affirme que les sympathisants « ne connaissent pas [sa] vraie nature ».
L’interdiction fait l’objet d’une action en justice, lancée par Huda Ammori, cofondatrice en 2020 de ce groupe qui se présentait comme un « réseau d’action directe » visant à dénoncer « la complicité britannique » avec l’Etat d’Israël, en particulier sur la question des ventes d’armes.