Des dizaines de personnes ont été hospitalisées à Moscou après de graves intoxications alimentaires.
Des salades livrées à domicile seraient à l’origine de la contamination botulique.
Le botulisme est une pathologie grave et potentiellement mortelle.
Plus de 120 personnes ont dû consulter les services médicaux à Moscou ces derniers jours, dont trente sont toujours en soins intensifs, après de graves intoxications alimentaires avec suspicion de botulisme, ont annoncé ce lundi 17 juin les autorités de la capitale russe.
Mises en cause par l’Agence de surveillance sanitaire, des salades vendues par une entreprise de livraison de plats cuisinés à domicile ont été retirées de la vente. « À l’heure actuelle, 55 personnes sont dans un état grave, dont trente en soins intensifs » sur un total de 121 individus « présentant des symptômes d’empoisonnement et de suspicion de botulisme », a indiqué Anastassia Rakova, l’adjointe du maire de Moscou. « La vie de ces patients n’est pas menacée », a-t-elle précisé.
Une maladie grave et potentiellement fatale.
Une maladie grave et potentiellement fatale.
OMS
Le botulisme alimentaire est « une maladie grave et potentiellement fatale, mais rare », qui « bloque les fonctions nerveuses et peut entraîner une paralysie respiratoire et musculaire », explique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur son site internet. Cette intoxication est provoquée par l’ingestion de toxines botuliques, présentes dans les aliments contaminés.
L’entreprise de livraison de plats cuisinés à domicile, qui vend les salades mises en cause, a indiqué dans un communiqué avoir « déjà retiré le plat de la vente et commencé à vérifier l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et de production ». Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, seuls 82 cas de botulisme ont été confirmés dans l’Espace économique européen (EEE) en 2021, dernière année pour laquelle des données ont été publiées.
En septembre 2023, 15 cas de botulisme avaient été enregistrés à Bordeaux, dont un mortel. Tous avaient consommé des sardines en conserve artisanales, vendues par un restaurant de la ville. Le patron de l’établissement a été mis en examen deux mois plus tard, notamment pour « mise en danger de la vie d’autrui », et « mise en vente de denrées corrompues ou toxiques ».