Le bilan provisoire est de sept morts. Vendredi 23 juillet, dans l’après-midi, quatre détenus d’une prison russe nommée « IK-19 » et située dans la ville de Sourovikino ont pris en otages plusieurs agents pénitentiaires, avant d’être abattus, quelques heures plus tard, par la garde nationale russe (Rosgvardia) lors d’une intervention dans l’enceinte de la prison.
Des otages ont pu être libérés mais trois sont morts, a annoncé le service pénitentiaire fédéral russe (FSIN), confirmant l’alerte donnée plus tôt par le gouverneur de l’oblast de Volgograd, Andreï Botcharov. « Les malfaiteurs ont infligé des coups de couteau de gravité variable à quatre employés, trois d’entre eux sont décédés », a détaillé le FSIN.
Quatre autres agents pénitentiaires ont été blessés et certains ont été héliportés jusqu’à la ville de Sourovikino en vue de leur hospitalisation. « Les victimes reçoivent tous les soins médicaux nécessaires », a affirmé Andreï Botcharov sur Telegram. Et de promettre que « les familles des victimes bénéficieront d’un soutien » de la part de son administration.
Le profil des assaillants à l’étude
Le gouverneur régional assure aussi que des investigations sont en cours. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe, le président Vladimir Poutine en personne a demandé un compte rendu de la prise d’otages à son ministre de l’intérieur, Vladimir Kolokoltsev.
De premiers éléments quant aux profils et aux motivations des quatre détenus à l’origine de la prise d’otages transparaissent dans certaines vidéos de l’événement. Diffusées en ligne par plusieurs médias et relais d’information russes, celles-ci donnent à voir des hommes munis de couteaux, les mains ensanglantées, en train de retenir un otage blessé et de se filmer dans ce qui semble être la cour de la prison. On y voit aussi l’un des assaillants brandir un tissu noir semblable à un drapeau du groupe terroriste Etat islamique (EI).
Une situation qui rappelle une autre prise d’otages revendiquée par l’EI et survenue deux mois plus tôt dans une prison de l’oblast de Rostov, voisin de celui de Volgograd. La Russie a été visée à de multiples reprises par des attaques revendiquées par l’organisation djihadiste, bien que son influence reste limitée dans le pays. Fin mars, un attentat avait été revendiqué par l’Etat islamique contre le Crocus City Hall, une salle de concert près de Moscou, où des hommes armés avaient tué 145 personnes, soit la pire attaque commise en Russie en près de vingt ans.