C’est une innovation qui marque l’aéronautique. Safran vient de réussir une première mondiale en décrochant la certification pour une utilisation commerciale d’un moteur électrique accordée par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).
Baptisé INGENeUS 100, « il s’agit de la première application pour faire voler un petit avion de tourisme », explique Bruno Bellanger, président de Safran Electrical & Power (SE & P), la division électricité du motoriste. Le nouveau moteur « peut déjà propulser un appareil avec un ou deux passagers » à bord, ajoute le dirigeant. Mais Safran a déjà dans ses cartons le développement d’une « version XL » de l’INGENeUS et veut à l’avenir proposer toute une gamme de moteurs à ses futurs clients.
En en plaçant de six à huit sur les deux ailes d’un « commuter », un petit avion de type Beechcraft, l’INGENeUS peut faire voler un appareil capable de transporter de 9 à 19 passagers « d’une ville à l’autre » sur des liaisons telles Pau-Marseille ou encore Paris-Nice, précise le patron de SE & P. En pratique, ainsi équipé, un tel aéronef pourra couvrir des distances de 500 à 1 000 kilomètres. Pour élaborer son nouveau moteur, Safran, se refuse à révéler le montant de son investissement. Il serait « très significatif » car le motoriste indique avoir fait travailler « une centaine de personnes pendant dix ans ». Reconnaissant, Safran admet aussi « qu’il n’aurait pu mettre au point l’INGENeUS 100 sans le soutien de l’Etat ».
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