« Avec le métier qu’on fait, on ne devrait pas avoir à râler », soupirent en chœur des ouvriers du bâtiment devant leur entreprise Demathieu Bard Ile-de-France, à Chevilly-Larue (Val-de-Marne). En ce glacial lundi 20 janvier, ils sont entrés en grève pour protester contre la faiblesse des augmentations proposées par leur direction dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), + 1 % selon leurs délégués syndicaux.
Interrogée, l’entreprise a refusé de communiquer des chiffres, tout en disant veiller « à mettre en œuvre une politique salariale équitable ». « C’est un métier pénible : dans la pluie, dans le froid, on est dehors pour bosser, même quand, comme aujourd’hui, il fait 0 degré, fait valoir l’un d’eux, âgé de 40 ans. Et c’est dangereux, ajoute-t-il, en montrant sa main. Ce doigt-là, je me le suis coupé, on me l’a recollé ! Et, malgré tout, il faut encore cesser le travail pour essayer de ne pas perdre d’argent avec l’inflation ? » Elle a atteint, en décembre, 1,3 % sur un an, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, qui prévoit 1 % en juin 2025.
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