Mercredi 11 juin, fin de journée à Toulouse. Quelques gouttes de pluie sans conséquence. Très forte affluence en bord de Garonne. Sur le site de la Prairie des Filtres, 20 000 personnes se retrouvent pour Rio Loco, festival de musiques actuelles du monde, qui ouvre sa 30e édition par une soirée à guichets fermés. La force d’attractivité de Kassav’, une des têtes d’affiche du jour, avec le chanteur malien Salif Keita, ne se dément pas, surlignant l’évidence déjà marquée en 2013, quand Rio Loco avait pour la première fois invité le groupe antillais inventeur du zouk.
Pour sa trentième édition, le festival toulousain a convoqué un certain nombre d’artistes qui ont marqué son histoire – outre Kassav’, Youssou N’Dour, Lenine, Angélique Kidjo, Jupiter & Okwess, Systema Solar, Yuri Buenaventura…). « On a fait un peu d’archéologie sur les différentes thématiques des éditions passées », explique Fabien Lhérisson, directeur de Rio Loco et du Metronum (salle de musiques actuelles, à Toulouse). Sans oublier que Rio Loco se veut aussi un festival de découvertes, d’où finalement la présence de pas mal d’artistes qui ne s’y sont jamais produits. Avec un budget de 3 millions d’euros (dont 1 million pour l’artistique), Rio Loco, qui génère 53 % de recettes propres, a le privilège d’être financé par la ville, même si, selon Fabien Lhérisson, celle-ci a diminué de 10 % sa contribution en 2025.
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