- Un nouveau dispositif de microfiltration des eaux Perrier a été installé sur le site de Vergèze, a annoncé jeudi Nestlé Waters.
- Le groupe avait jusqu’à la semaine prochaine pour retirer l’ancien système, jugé illégal.
Un nouveau dispositif de microfiltration des eaux Perrier à 0,45 micron a été installé sur le site de Vergèze dans le Gard « conformément aux échanges avec les autorités sanitaires »,
a annoncé jeudi Nestlé Waters, qui avait jusqu’à la semaine prochaine pour retirer l’ancien système.
« Le dispositif de microfiltration pour la marque d’eau minérale naturelle Source Perrier a été adapté à la suite de la demande du préfet »
, a indiqué dans un communiqué Nestlé Waters. « La sécurité sanitaire de toutes les eaux embouteillées sur le site continue d’être garantie »,
est-il ajouté.
« Le site de Vergèze va déposer le 4 juillet un nouveau dossier d’autorisation d’exploitation d’eau minérale naturelle »
proposant « de nous concentrer sur nos principaux forages ».
Le 7 mai, le préfet du Gard avait donné deux mois au groupe pour retirer sa microfiltration à 0,2 micron, estimant, en se fondant sur l’avis des experts de l’Agence régionale de Santé (ARS) Occitanie, que ce dispositif « modifie le microbisme de l’eau produite, en contradiction avec la réglementation en vigueur
» sur les eaux minérales naturelles. Ce nouveau dispositif est « opérationnel », « quinze jours après le site des Vosges »
où sont produites les eaux Hépar et Contrex, sommées de se plier aux mêmes règles, précise Nestlé Waters.
Un scandale aux multiples rebondissements
L’enjeu pour le géant des eaux minérales naturelles (San Pellegrino, Vittel) est de pouvoir continuer à produire du Perrier sous cette appellation, un an et demi après des révélations dans la presse sur l’utilisation par Nestlé Waters de traitements illégaux (charbon et UV), un scandale aux multiples rebondissements. En août 2024, l’ARS d’Occitanie avait invité le groupe à « s’interroger »
sur un autre « usage alimentaire »
de son site de conditionnement de Perrier confronté à des « contaminations bactériennes (…) inacceptables pour une eau minérale naturelle ».
Nestlé Waters avait remplacé, avec l’assentiment du gouvernement, ces traitements illégaux par une microfiltration à 0,2 micron, nécessaire selon lui pour « assurer la sécurité alimentaire »
des produits. Cette microfiltration contestée a finalement été jugée contraire à la réglementation par les autorités.