- Hollywood n’en a pas fini avec la chasse aux dinosaures et remet le couvert avec une nouvelle suite au chef-d’œuvre de Steven Spielberg, adapté du roman de Michael Crichton.
- Dans « Jurassic World : Renaissance », au cinéma exceptionnellement ce vendredi 4 juillet, Scarlett Johansson incarne une mercenaire en mission pour ramener d’une île mystérieuse l’ADN d’espèces mutantes.
- Rencontre avec l’actrice américaine, entourée de ses partenaires de jeu, l’acteur oscarisé Mahershala Ali et Jonathan Bailey, la star de « Bridgerton ».
Elle a combattu au sein des Avengers de Marvel pendant des années. Mais jamais Scarlett Johansson ne s’était aventurée auprès de créatures préhistoriques. L’actrice américaine rejoint la saga imaginée par Michael Crichton qu’a popularisée au cinéma Steven Spielberg dans une sixième suite de Jurassic Park,
dont les évènements se déroulent cinq ans
après la trilogie portée par Chris Pratt et Bryce Dallas Howard.
Dans Jurassic World : Renaissance
, en salles ce vendredi 4 juillet, elle incarne une spécialiste des opérations clandestines à qui est confiée une dangereuse mission. Épaulée par son ami Duncan Kincaid (Mahershala Ali), Zora Bennett est chargée d’accompagner le docteur Henry Loomis (Jonathan Bailey) sur une île où vivent des spécimens de dinosaures génétiquement modifiés dont l’ADN pourrait changer le destin de l’humanité. Le trio nous raconte le tournage d’une des séquences les plus impressionnantes de la saga sous la direction de Gareth Edwards (Rogue One : A Star Wars Story
, The Creator
).
C’était l’un des environnements les plus difficiles dans lesquels j’ai tourné. C’était très inconfortable
C’était l’un des environnements les plus difficiles dans lesquels j’ai tourné. C’était très inconfortable
Scarlett Johansson sur le tournage à bord d’un bateau
Cela fait 35 ans que Michael Crichton a écrit Jurassic Park
, 32 que le film de Steven Spielberg est sorti au cinéma. Vous souvenez-vous de la première fois que vous l’avez vu ?
Scarlett Johansson : Terrifiée, j’ai été terrifiée. J’étais comme ça en le regardant ! (Elle ouvre la bouche de stupeur, ndlr)
. J’ai vu le film au cinéma et je me souviens de cette scène où ils voient les brachiosaures dans le champ pour la première fois, quand la musique de John Williams résonne. J’étais époustouflée. Je me suis demandée : « Mais comment ont-ils tourné avec de vrais dinosaures ? »
C’était tellement beau. Aucun d’entre nous n’avait jamais vu ça auparavant. Tout le public vivait la même expérience collective, c’était si vrai ! C’était extraordinaire.
Vous aviez quel âge ?
Scarlett Johansson : Je devais avoir 9-10 ans.
Mahershala Ali : Je n’avais pas 10 moi, c’est sûr ! (rires)
Ce que je trouve vraiment unique dans le monde de Jurassic Park
, c’est qu’il est très rare de ressentir de la terreur et de l’émerveillement en même temps. Je crois que c’est ce qui rend cette franchise si spéciale.
Comment expliquez-vous la popularité inégalée des dinosaures encore aujourd’hui ?
Jonathan Bailey : Je pense que les hommes ont un égo qui fait qu’ils ne peuvent pas imaginer un monde sans existence humaine. Et bien sûr que les dinosaures ont existé avant nous. C’est une profonde leçon d’humilité de penser à une région préhistorique.
Scarlett Johansson : À une quoi ? (rires)
Jonathan Bailey : Quelque chose vient d’arriver à mon cerveau (rires)
! Une ère préhistorique, une ère ! Il y a un espace où la peur cohabite avec la beauté de ces créatures qui n’existent plus. Cela crée une sensation incroyablement palpitante.
Le tout premier Jurassic Park
a marqué une étape importante en termes d’effets visuels, qui sont toujours d’une beauté fascinante. Jouer devant un écran vert nécessite-t-il des compétences d’acteur complètement différentes ?
Mahershala Ali : Je crois qu’en tant qu’acteur, vous faites toujours face au défi de vous concentrer sur le moment et d’essayer avant tout d’y croire vous-même. Il y a donc toujours une raison pour laquelle un tournage peut être difficile. Le travail sur un fond vert ou bleu est assurément difficile. Mais Scarlett disait tout à l’heure qu’on pourrait aussi tourner un film indépendant au budget de 5 millions de dollars et faire de très belles scènes avec 15 personnes en prétendant qu’elles ne sont pas là.
Scarlett Johansson : Oui, je pense que vous êtes toujours en train de faire en sorte qu’une situation irréelle semble réelle. Mahershala évoquait plus tôt la longueur de ce type de séquences sur un projet de cette envergure, avec ces énormes plateaux. Ça requiert une endurance mentale. C’est un autre type de discipline.
En parlant de technique, il y a une grande scène d’action dans l’eau. David Koeppe, le scénariste, dit avoir pensé en l’écrivant : « ‘Oh, la pauvre équipe qui va devoir s’y coller !’ Mais je ne suis que l’auteur ! C’est leur problème, pas le mien ! »
. Racontez-nous le tournage de cette séquence particulière, surtout pour vous Mahershala qui étiez le capitaine du bateau…
Mahershala Ali : Je me souviens avoir fait tout ça en un jour et demi, et c’était beaucoup ! (rires)
Et malheureusement, en raison de ce qu’implique le tournage de ces séquences, nous n’avons pas vraiment pu travailler ensemble sur cette scène sur l’eau.
Scarlett Johansson : Oui, tu étais sur le pont supérieur et nous étions sur le pont principal du bateau. Tu as dû jouer toutes tes réactions seul dans ton coin, on ne pouvait pas interagir.
Jonathan Bailey : Je crois que tu réagissais à des moments qu’on n’avait même pas encore tournés.
Scarlett Johansson : Mais quand on était tous sur le pont, c’était fou ! On a tourné cette séquence pendant cinq semaines, c’était l’un des environnements les plus difficiles dans lesquels j’ai tourné. C’était très inconfortable. On avait vraiment besoin les uns des autres. C’est pour ça que je n’arrive pas à croire que tu aies fait ça seul, Mahershala ! Parfois, certains parmi nous étaient en mode : « Je ne peux pas continuer un jour de plus sur ce bateau ! »
Puis on se mettait derrière cette personne et on lui inventait une petite chanson.
Jonathan Bailey : Jack, le premier assistant réalisateur, hurlait : « Enlevez les escaliers ! »
On ne pouvait alors plus descendre du bateau.
Scarlett Johansson : Tous les acteurs ressemblaient à un chien triste avec un cône autour de la tête une fois qu’ils avaient enlevé les escaliers !
Steven Spielberg a appris à quel point l’univers « Jurassic Park » m’enthousiasmait. Je pense qu’il était incrédule. Il était là : « Vraiment, tu veux ? »
Steven Spielberg a appris à quel point l’univers « Jurassic Park » m’enthousiasmait. Je pense qu’il était incrédule. Il était là : « Vraiment, tu veux ? »
Scarlett Johansson
Scarlett, il se murmure que vous avez contacté Steven Spielberg à chaque Jurassic Park
pour y participer. Maintenant que vous avez rejoint cet univers, que pensez-vous de votre rôle et comment obtient-on le numéro de Monsieur Spielberg ?
Scarlett Johansson : Je vais vous le donner à la fin de cette interview, il aime avoir des nouvelles de personnes qu’il ne connaît pas (rires)
. Mais oui, c’est vraiment incroyable. Je ne crois pas lui avoir dit mais il a appris à quel point l’univers Jurassic Park
m’enthousiasmait. Je pense qu’il était incrédule. Il était là : « Vraiment, tu veux ? »
Et je lui ai répondu : « Oui, c’est mon plus grand rêve de faire partie de cette franchise »
. Je réalisais mon film Eleanor The Great
(présenté à Cannes en mai, ndlr) quand Jurassic World : Renaissance
était en train de se préparer. Évidemment, j’étais très concentrée sur mon travail de réalisatrice mais tout ça se déroulait en arrière-plan. C’était un moment fou que ces projets se déroulent en même temps. C’était comme si je ne pouvais pas trop m’enthousiasmer pour ce qui arrivait, parce que c’était trop distrayant.
Jonathan Bailey : On a passé de très longues journées à patauger dans les mangroves en Thaïlande puis nous retournions tous au lit pour nous reposer. Mais Scarlett entrait et disait : « Je suis allée regarder le montage de
Eleanor The Great«
. C’était incroyable de voir son niveau d’investissement.
Scarlett Johansson : Mais c’était super d’avoir ce projet très tendre et intime après une journée à galérer sur le bateau !
Mahershala Ali : Ça me fait penser aux deux esprits que Spielberg a dû avoir en travaillant sur Jurassic Park
et La Liste de Schindler
quand on voit ce que tu faisais avec Jurassic World
en tant qu’actrice et ta réalisation.
Scarlett Johansson : Il a écrit les deux en mêmes temps ?
Jonathan Bailey : Il travaillait sur les deux en même temps, à la suite. Le montage de Jurassic
avait lieu pendant qu’il tournait La Liste de Schindler
.
Scarlett Johansson : C’est fou, c’est extrême !
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Jurassic World : Renaissance (2h14) de Gareth Edwards, avec Scarlett Johansson, Mahershala Ali, Jonathan Bailey et Rupert Friend – actuellement au cinéma