Sébastien Lecornu a annoncé, mercredi 24 septembre, après s’être entretenu avec les partenaires sociaux qu’il leur adresserait un courrier « pour leur demander leur contribution sur cinq thématiques » et qu’il souhaiterait les revoir « dans les prochains jours ».
Dans un communiqué publié par ses services, le premier ministre invite les organisations syndicales et patronales à livrer leurs pistes sur le « financement de la protection sociale », la « réindustrialisation » et « la souveraineté économique », les « conditions de travail et la qualité de vie au travail », le « renforcement du paritarisme » et la « modernisation du marché du travail ». Il dit à cet égard avoir « bien pris conscience des inquiétudes et des angoisses des travailleurs dans le pays, auxquelles il faudra apporter des réponses justes ».
Les syndicats, sortis sans « aucune réponse claire » de leur rencontre avec M. Lecornu mercredi matin, prévoient une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre, et le Medef envisage de son côté un meeting, rare pour son organisation, le 13 octobre, afin de « rééquilibrer un débat qui a été préempté par certains et qui sature en définitive les ondes sur les super-riches ».
« Attachement au dialogue social »
En dépit de ces mobilisations, le premier ministre assure les syndicats et le patronat, qu’il a reçus mercredi pour la deuxième fois, « qu’il n’entendait pas passer en force, mais avancer en lien avec eux », et qu’il souhaitait les « revoir (…) dans les prochains jours pour parler plus précisément du budget et du projet global qu’il portera ».
Sébastien Lecornu insiste sur « son attachement au dialogue social » et souligne que « dans l’histoire récente jamais un premier ministre n’avait reçu les partenaires sociaux à deux reprises avant même la formation de son gouvernement ».
En quête d’un accord de non-censure avec les forces politiques et notamment les socialistes, le premier ministre dit aussi qu’il « poursuit les échanges avec les forces politiques en parallèle » et qu’il « présentera le projet global en temps et en heure, en prenant en compte l’ensemble des consultations qu’il a menées ».