Trois jours après le séisme du vendredi 28 mars dans le centre de la Birmanie, les restrictions imposées par le régime militaire birman, les pénuries d’électricité, les difficultés d’approvisionnement, enfin le manque cruel d’eau potable et une chaleur intense aggravent encore la crise humanitaire dans le pays.
Le bilan officiel fait état de 1 700 morts dans la région de Mandalay et de Sagaing, ainsi qu’à Naypyidaw, la capitale. Le site indépendant birman DVB avait de son côté comptabilisé le 30 mars au soir 2 928 morts dans tous les districts touchés. Un couple de quinquagénaires français en voyage à Naypyidaw est mort – ils étaient dans un restaurant quand le tremblement de terre d’une magnitude de 7,7 est survenu, à 12 h 50, selon Var Matin.
A Mandalay, d’où les informations sont les plus nombreuses à parvenir via les réseaux sociaux et la société civile, un quartier entier a été dévasté par un incendie. Une salle de l’aéroport de cette ancienne capitale royale, où 600 moines avaient été convoqués pour un examen, s’est écroulée sur ses occupants. L’effondrement de nombreuses mosquées à l’heure de la prière du vendredi a particulièrement endeuillé la communauté musulmane, relativement importante dans le centre de la Birmanie. Or, en raison des discriminations dont elle est l’objet, documentées par les ONG depuis de nombreuses années, nombre de ses mosquées avaient été privées des permis nécessaires pour procéder à des rénovations.
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