- Renaud Capuçon
Sibelius – Barber
Concertos pour violon de Jean Sibelius et de Samuel Barber. Renaud Capuçon (violon), Orchestre de la Suisse romande, Daniel Harding (direction).
Bien qu’il soit le favori des interprètes parmi les concertos pour violon écrits au XXe siècle, le célébrissime opus 47 de Jean Sibelius (1865-1957) n’a pas toujours été servi au disque par des prestations d’une plénitude idéale. Renaud Capuçon se démarque, une fois de plus, de ses homologues dès l’entame de la partition qui lui vaut de prendre corps, peu à peu, sur un fond de cordes éthérées pour rayonner jusqu’au bout de l’œuvre avec une intensité rare. Jeu d’une pureté sidérante, lyrisme dépourvu de pathos, exaltation de chaque instant, Renaud Capuçon impose sa marque dans le respect de l’univers sibélien que l’Orchestre de la Suisse romande restitue avec un égal bonheur sous la direction tonique de Daniel Harding. Le soliste (baladin d’excellence) et l’orchestre (source de passions renouvelées) affichent les mêmes qualités au bénéfice du Concerto parfois un peu hollywoodien de Samuel Barber (1910-1981). Pierre Gervasoni
Erato/Warner Classics.
- Gaetano Donizetti
Mélodies
Avec Michael Spyres (ténor) et Carlo Rizzi (piano).

Titanesque entreprise que de rassembler quelque 200 mélodies de Gaetano Donizetti (1797-1848), pour la majeure partie méconnues, dont les partitions, parfois inédites, ont été disséminées dans un grand nombre de bibliothèques européennes. Un corpus qui emprunte certes à l’écriture opératique du compositeur, mais recèle aussi de belles trouvailles stylistiques autour d’un large éventail émotionnel. Après Lawrence Brownlee et Nicola Alaimo pour les deux premiers albums, c’est au ténor Michael Spyres et à la contralto Marie-Nicole Lemieux que le label discographique Opera Rara a confié le doublé des volumes suivants. Ainsi ce troisième disque, quasi intégralement chanté en français, qui offre à Michael Spyres l’opportunité de briller dans le répertoire romantique belcantiste, où son talent est actuellement sans limites. Parmi les numéros remarquables, la cantate La Dernière Nuit d’un novice, qui soumet à la tentation de la chair un jeune homme à la veille de ses vœux en un saisissant combat entre le Bien et le Mal. Marie-Aude Roux
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