Œuvres de Franco Alfano, Alfredo Catalani, Charles Gounod, Jules Massenet, Giuseppe Verdi, Giacomo Puccini et Henri Tomasi par Vannina Santoni (soprano), Orchestre national de Lille, Jean-Marie-Zeitouni (direction).
Avec une sortie programmée le jour de la Saint-Valentin et une sélection d’airs d’opéra qui libèrent les vannes de la passion féminine, le premier album solo de Vannina Santoni ne pouvait être conçu autrement que « par amour ». Un titre aux allures de bannière flamboyante que la soprano française ne cesse de porter au plus haut de l’expression artistique (son interprétation du célèbre « Ebben ? Ne andro lontana » de Catalani, n’a rien à envier à celles des plus grandes cantatrices) et, bien sûr, de la voix (le contre-ut tenu sans forcer dans « Ah ! Je veux vivre », un Gounod de bravoure). Toutefois, plus que le brio d’un chant parvenu à maturité, c’est la palette dramatique de la soprano qui séduit de bout en bout de ce disque gorgé de théâtre grâce, notamment, aux judicieuses « mises en scène » de Jean-Marie Zeitouni à la tête de l’impeccable Orchestre national de Lille. Qu’elle incarne une femme en quête d’absolu (Thaïs, de Jules Massenet) ou une mère apaisant son enfant (berceuse corse, d’Henri Tomasi, dans un arrangement un peu précieux de Théo Cascio), Vannina Santoni trouve toujours l’accent juste. Pierre Gervasoni
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