Après une semaine de visite au Sénégal, le Fonds monétaire international (FMI) espérait trouver des explications aux falsifications des comptes publics sous l’administration de l’ex-président, Macky Sall, dévoilées par la Cour des comptes le 12 février. Qualifié d’exercice de « vérité » par les nouvelles autorités sénégalaises, l’audit avait permis de révéler, selon elles, « les dérives » du précédent gouvernement.
L’institution financière n’a pas obtenu l’ensemble des réponses qu’elle était venue chercher. Mais dans un entretien au Monde, mercredi 26 mars, le chef de la division Afrique du FMI, Edward Gemayel, a confirmé le montant de « 7 milliards de dollars de dettes » cachées, durant le dernier mandat de M. Sall. Dans le rapport de la Cour des comptes, la somme dissimulée devait se lire entre les lignes, en scrutant l’une des cases d’un tableau en page 44. Après avoir reconstitué l’encours de la dette sur la période allant de 2019 à fin 2023, les auditeurs rapportaient un delta de « 25,27 % » entre le montant initial transmis par l’administration sortante et le montant de la dette réelle mis à jour après vérifications.
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