C’était, dit-il, « la journée la plus longue » de sa « carrière professionnelle ». Mardi 1er juillet, lors d’une « session d’échanges » avec les salariés de SFR, à laquelle Le Monde a eu accès, Olivier Tailfer, le directeur exécutif réseau de l’opérateur, a levé le voile sur la panne massive du 16 juin. Ce jour-là, un grand nombre d’abonnés mobiles et de clients entreprises du numéro deux français des télécoms ont connu, dans tout le pays, de sérieuses difficultés à se connecter à Internet ou à passer des appels.
C’est à 10 heures que les problèmes ont commencé, au lancement « d’opérations pour améliorer notre réseau dédié aux entreprises », raconte Olivier Tailfer. Elles visaient, détaille le dirigeant, à implémenter un « correctif de sécurité » sur des routeurs, des équipements permettant d’acheminer les flux de données. Cette opération technique n’avait a priori rien de sensible, argue une source proche du dossier, d’autant que d’autres, de même nature, avaient été menées correctement les jours précédents. Cela explique pourquoi elle a été programmée dans la matinée – et non pendant la nuit, à l’instar des mises à jour les plus critiques, précisément pour limiter l’impact d’éventuels dysfonctionnements.
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