Pourfendu pour concurrence déloyale, non-respect de la réglementation et violation du droit du travail, le site de prêt-à-porter chinois Shein a opéré un casting de choix pour défendre ses intérêts et sa réputation. L’enseigne s’est, coup sur coup, attaché les bons et loyaux services d’un ancien commissaire européen, Günther Oettinger, d’un ancien ministre de l’intérieur français, Christophe Castaner, d’une militante des droits de l’homme, l’avocate et ancienne secrétaire d’Etat Nicole Guedj, et de l’ex-président du pôle international et Europe du Medef Bernard Spitz. Chacun sa tâche. Chacun son réseau. Tous doivent ouvrir les portes du pouvoir et diffuser la bonne parole, faire du lobbying.
Très vite, M. Castaner vante cette « marque la plus populaire au monde » et dénonce la proposition de loi qui instaure un malus sur les enseignes de fast-fashion. « C’est assez dégueulasse » de vouloir « faire payer plus en taxant les produits pour les plus populaires », a-t-il déclaré le 27 janvier, devant les caméras de BFM, reprenant ainsi l’argumentaire élaboré par les conseillers en communication de Shein.
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