- Après 24 heures de combat et 250 hectares dévorés par les flammes, l’incendie de Martigues est désormais fixé.
- C’est un soulagement immense pour les habitants, d’autant qu’aucune habitation n’a été touchée.
- Mais comment les pompiers ont-ils réussi à sauver tout un quartier ?
Suivez la couverture complète
Le 13H
Aucun blessé, aucune maison brûlée. À Martigues (Bouches-du-Rhône), la vie reprend doucement son cours dans les quartiers calcinés. Après plus de 24 heures de lutte menée par les pompiers, l’incendie a été fixé. Un soulagement immense pour les habitants. « Oui parce que moi ça fait trois nuits que je me lève toutes les deux heures pour voir où ça en est. Maintenant, je peux dormir. Cette nuit, j’ai dormi »,
témoigne un riverain dans le reportage ci-dessus.
Aujourd’hui, on a 300 sapeurs-pompiers qui sont encore sur le terrain. Ils s’occupent de traiter les lisières et les réactivations de feu.
Aujourd’hui, on a 300 sapeurs-pompiers qui sont encore sur le terrain. Ils s’occupent de traiter les lisières et les réactivations de feu.
David Milliet, commandant des opérations de secours
Chacun ici a conscience de l’importance des moyens déployés pour venir à bout de l’incendie. « Heureusement, on avait tous les moyens aériens et terrestres. Il y a déjà 250 hectares, je crois, ça aurait pu être deux fois ou trois fois plus. Surtout que c’est vert partout, ça part vite »,
se félicite un père de famille, en balade à vélo. Une mission délicate menée avec succès par les soldats du feu. Au sol, près de 1.000 pompiers ont en effet été mobilisés au plus fort de l’incendie. Et dans les airs, ce sont 7 Canadairs qui ont été mobilisés sur les 12 que compte la France. Deux avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d’eau complétaient le dispositif.
Désormais, ce sont des drones qui ont pris le relais. Équipés de caméras thermiques, ils repèrent les points chauds, là où le feu brûle toujours. « Aujourd’hui, on a 300 sapeurs-pompiers qui sont encore sur le terrain. Ils s’occupent de traiter les lisières et les réactivations de feu. Et ça permet d’identifier un peu plus finement les points chauds »,
explique le capitaine David Milliet, commandant des opérations de secours. Les informations du drone guident les pompiers au sol.
Ce samedi matin, ils noyaient le feu sur le terrain de Sauveur Inghilleri, un habitant qui a vu ses arbres partiellement calcinés. Il est soulagé que les dégâts ne soient pas plus importants. « Hier je n’ai pas pu venir, c’était tout bloqué. Aujourd’hui, je peux constater le travail fait par les pompiers. Franchement, il n’y a pas de mots. Heureusement qu’ils sont là, sinon il n’y aurait plus rien »,
affirme-t-il, reconnaissant.
Le bilan matériel est « très rassurant »,
avait insisté le sous-préfet vendredi matin, « seule une dépendance d’une maison ayant été endommagée, ainsi qu’une exploitation agricole »,
alors que 120 habitations au total ont été « menacées »
. Grâce à la stratégie des pompiers, le feu a été stoppé au plus près des habitations et des terrains agricoles désormais plongés dans un paysage noirci.