Quatre mois après l’ouverture d’une information judiciaire, le procureur de la République de Tulle, François Tessier, a confirmé, mercredi 7 mai, la mise en examen « cette semaine » du maire (Les Républicains) de Limoges, aussi vice-président de la Communauté urbaine Limoges Métropole (CULM), Emile Roger Lombertie, pour harcèlement sexuel et harcèlement moral. A la tête de la ville depuis 2014, l’édile a été entendu par un juge d’instruction, mardi 6 mai.
François Teissier précise que M. Lombertie est poursuivi pour « harcèlement moral sur cinq victimes » et « harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions sur une victime ». Deux de ses adjoints et vice-présidents de la communauté urbaine, Jean-Marie Lagedamont et Catherine Mauguien-Sicard, ont également été mis en examen pour harcèlement moral sur trois victimes au total.
Les trois élus ont été placés sous contrôle judiciaire « comportant d’une part l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes » et, « d’autre part, l’interdiction de se fréquenter, sauf nécessités liées à l’exercice de leurs mandats électifs », précise le procureur, ajoutant que les « trois mis en examen sont en l’état présumés innocents ». « Monsieur le maire ne souhaite pas commenter cette décision. L’instruction se poursuit », déclare au Monde la mairie de Limoges. Quant à la CULM, elle n’a pas encore donné suite.
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