Trois enseignants d’écoles maternelles parisiennes ont été suspendus ces dernières semaines « à la suite de plaintes portant sur des faits présumés de violences sexuelles sur des enfants », a communiqué le rectorat de Paris, vendredi 7 novembre, confirmant des informations du Parisien. Ces affaires concernent des écoles maternelles des Xe, XIXe et XXe arrondissements.
A l’école Aqueduc, dans le Xe arrondissement, un signalement de parents concernant un enseignant a été fait le 14 octobre, a précisé le rectorat à l’Agence France-Presse (AFP). L’enseignant a été suspendu le jour même et un signalement à la procureure a été fait. Une réunion avec les parents s’est tenue le 16 octobre et une cellule psychologique a été ouverte.
Nécessité « catégorique » de « protéger les enfants »
Dans le XXe arrondissement, une enseignante de l’école Grands-Champs a été suspendue le 30 septembre, à la suite d’un signalement d’un parent reçu par la directrice. Un signalement a aussi été fait à la procureure, les parents réunis et une cellule d’écoute mise en place. Selon Le Parisien, cette enseignante serait soupçonnée d’avoir fait entrer à plusieurs reprises son compagnon au sein de l’école, et celui-ci serait accusé d’avoir agressé sexuellement un enfant. Le rectorat a précisé qu’une enquête administrative était en cours afin de « comprendre ce qui s’est passé pour qu’une personne extérieure ait pu entrer dans l’école ».
Enfin, à l’école Fessart (XIXe), un signalement concernant un enseignant a été reçu le 24 octobre, pendant les vacances scolaires, a fait savoir le rectorat. Sa suspension a pris effet au retour des vacances. La rectrice a également fait un signalement à la procureure de Paris et les parents ont été réunis. « Au-delà des mesures qui ont été prises dans ces trois situations (…), ma détermination est totale pour prévenir et pour agir contre les violences faites aux enfants », a souligné auprès de l’AFP la rectrice de Paris, Julie Benetti.
Elle a précisé avoir demandé que la formation à l’éducation à la vie affective et relationnelle (Evar) soit « déployée en priorité dans ces écoles », et que sa mise en œuvre cette année soit « un levier » pour lutter contre les violences. La rectrice a aussi annoncé qu’une « formation spécifique à la sécurité physique et affective des enfants » serait « déployée cette année » pour les directeurs d’école parisiens. Interrogé par l’AFP lors d’un déplacement, le ministre de l’éducation nationale, Edouard Geffray, a souligné la nécessité « catégorique » de « protéger les enfants dont on a la charge » et de faire preuve d’une « vigilance accrue ».












