La Chine a affirmé, jeudi 11 septembre, « s’opposer fermement » à toute « coercition », après que le gouvernement mexicain a annoncé qu’il envisageait de relever fortement ses droits de douane sur les voitures chinoises, sous la pression des Etats-Unis.
Le ministère de l’économie a proposé de relever ces taxes douanières à 50 %, contre une fourchette actuelle entre 15 % et 20 %. Cette mesure fait partie d’un projet de loi déposé au Parlement dévoilé mercredi. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, avait déclaré en mars que son gouvernement examinerait les droits de douane portant sur les produits chinois.
Elle avait tenu ces propos face à la pression – menaces de représailles douanières à l’appui – du président américain, Donald Trump, pour que le Mexique ne soit pas une porte dérobée pour les marchandises chinoises entrant aux Etats-Unis.
80 % de ses exportations mexicaines sont destinées aux Etats-Unis
« Nous nous opposons fermement à toute restriction contre la Chine, sous quelque prétexte que ce soit, imposée par autrui par la coercition et qui porte atteinte aux droits et intérêts légitimes chinois », a réagi, jeudi, Lin Jian, un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois. « Nous défendrons fermement » nos intérêts en fonction de la situation, a-t-il souligné lors d’un point presse régulier. Il a toutefois affirmé que son pays attachait « une grande importance » aux relations sino-mexicaines et souhaitait « faire des efforts convergents » avec le Mexique en matière économique.
Le Mexique est l’un des pays les plus vulnérables aux droits de douane de Donald Trump, puisque 80 % de ses exportations sont destinées aux Etats-Unis.