En matière de constellations spatiales, le contraste est saisissant, allant du gigantisme à la miniaturisation. Ainsi, alors qu’Elon Musk envoie chaque mois des dizaines de satellites pour tisser la toile de son système de télécommunication Starlink, le français Kinéis vient d’achever le déploiement de son réseau de 25 nanosatellites consacré à l’Internet des objets, le premier en Europe.
Mardi 18 mars, une mini-fusée Electron de l’américain Rocket Lab a décollé d’une base spatiale installée en Nouvelle-Zélande, sur la côte Pacifique de l’île du Nord, pour une cinquième mission qui a permis en moins d’un an de mettre en orbite les éléments de la constellation française. Celle-ci évoluera pendant huit ans à 650 kilomètres de la Terre sur une orbite polaire, dite « héliosynchrone », et permettra de connecter les objets partout sur la planète.
Ces satellites, de la taille d’une boîte à chaussures de 28 kilogrammes, fourniront des données toutes les dix à quinze minutes. Indépendantes des systèmes de positionnement GPS et Galileo, ces liaisons permettront le suivi de conteneurs, de wagons de marchandises, de troupeaux d’animaux, mais aussi de prévenir les départs de feux de forêt, ou de surveiller des infrastructures dans des zones isolées.
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