Dans le cadre des « Grandes Traversées », Stéphane Bonnefoi a réalisé un podcast en cinq épisodes sur l’histoire de la bombe atomique. Quatre-vingts ans après le cauchemar d’Hiroshima et Nagasaki, cette série questionne cette arme dans toutes ses dimensions, avec le parti pris de la faire parler.
Qu’est-ce qui vous a poussé à faire une série d’été sur la bombe atomique ?
C’est Emmanuel Laurentin, responsable du pôle documentaire de France Culture, qui m’a demandé d’y réfléchir. Or, d’ordinaire, « Les Grandes Traversées » sont centrées sur un personnage ; là, il s’agissait d’un objet. D’un objet qu’il fallait faire parler, c’était sa commande. J’aime écrire, je viens du documentaire de création : j’ai donc décidé de relever le défi d’en faire un personnage.
Sacré défi, puisque la bombe parle à la première personne…
En effet, d’autant qu’il fallait éviter que cela sonne artificiel ou grandiloquent. J’ai beaucoup réfléchi pour trouver, j’espère, la juste tonalité. J’avais envie que cette bombe soit pacifiste. Qu’elle ait un peu d’humour, de cynisme même. Et qu’elle exprime, à 80 ans, sa fatigue.
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