Les produits les moins chers dans les grandes surfaces sont en grande majorité plus sucrés que les produits les plus chers, selon une enquête de foodwatch.
L’ONG, qui a comparé plus de 400 produits, estime que les marques distributeurs sont les plus concernées.
Du sucre ajouté dans les produits les moins chers vendus en supermarchés. C’est ce que dénonce ce mercredi foodwatch : l’ONG, qui s’est penchée sur plusieurs catégories d’aliments, assure que les produits les moins chers sont en grande majorité plus sucrés que les produits les plus chers. Or, il s’agit la plupart du temps des produits de marques distributeurs.
Dans le détail, foodwatch a comparé la quantité de sucre en fonction du prix de plus de 400 produits dans 12 catégories alimentaires dans lesquelles on ne devrait pas s’attendre à trouver du sucre ajouté. Résultat : moins c’est cher, plus il y a de sucre. « Les consommatrices et consommateurs avec un budget réduit n’ont donc d’autre choix que d’acheter des produits plus sucrés », relève foodwatch. Selon l’ONG, « quand on regarde les produits les moins chers en supermarché, 99% sont des produits de marques distributeurs ». Foodwatch cible ainsi E. Leclerc, Auchan, Carrefour, Coopérative U et Intermarché, acteurs majoritaires du secteur.
Parmi les exemples cités par l’ONG : les petits pois. « Les 5 conserves les moins chères contiennent en moyenne 43% de sucre en plus que les 5 conserves de petits pois les plus chères (soit près de 1,5 fois la quantité de sucre des 5 produits les plus chers). » Autre exemple, la mayonnaise : les 5 pots les moins chers contiennent en moyenne 417% de sucre en plus que les 5 pots de mayonnaise les plus chers (soit plus de 4 fois la quantité de sucre des 5 produits les plus chers).
« Avec cette enquête, foodwatch sonne l’alerte« , assure Audrey Morice, chargée de campagnes chez foodwatch. « Non seulement l’offre alimentaire est trop sucrée, mais si votre budget est serré, vous ne pourrez pas faire le meilleur choix pour votre santé. Les distributeurs portent la responsabilité de cette offre, biaisée et discriminante, et de ses conséquences : ils doivent changer la donne. Nous leur demandons d’aligner leurs recettes avec leurs discours car il ne suffit pas de vendre des produits à prix bas, il faut aussi qu’ils soient sains. »