« Sur la liberté : la maison, la prison, l’exil… et le monde », de Yassin Al-Haj Saleh, traduit de l’arabe par Marianne Babut et de l’anglais par Cyril Béghin, préface de Catherine Coquio, L’Arachnéen, 172 p., 16 €.
Certains livres nous parviennent d’un pays lointain. Sur la liberté : la maison, la prison, l’exil… et le monde est de ceux-là. Long, âpre, ardu et douloureux a été le chemin de Yassin Al-Haj Saleh, qui livre ici trois essais percutants sur la liberté et élabore une pensée critique magistrale du monde contemporain, au fil d’un foisonnant entretien avec Catherine Coquio et Nisrine Al-Zahre.
On connaît désormais Yassin Al-Haj Saleh, ce dissident syrien réfugié en Allemagne, qui a connu la prison, la torture, l’exil, l’enlèvement, en 2013, de sa femme, portée disparue depuis lors, et de deux de ses frères. Plusieurs de ses livres ont été traduits en français, Récits d’une Syrie oubliée. Sortir la mémoire des prisons (Les Prairies ordinaires, 2015), La Question syrienne (Actes Sud, 2016), ou Lettres à Samira (Les Lisières, 2021), dans lequel il prolonge son dialogue avec sa femme et l’œuvre de la révolution syrienne. Justine Augier lui a consacré un ouvrage, Par une espèce de miracle. L’exil de Yassin Al-Haj Saleh (Actes Sud, 2021).
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