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Environnement

Sur le mont Kenya, la fin inéluctable des glaciers d’Afrique, réduits à « un tas de glaçons »

Espace PressePar Espace Pressemars 20, 2025
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Charles Kibaki Muchiri suit de ses doigts l’eau qui ruisselle à la surface du glacier Lewis, illustration de la disparition des masses froides assises depuis des millénaires sur les sommets d’Afrique. Cela fait près de vingt-cinq ans que l’affable guide de 50 ans emmène des randonneurs jusqu’aux pics à près de 5 000 mètres d’altitude du mont Kenya, observant au fil des ascensions la transformation des neiges éternelles en roches rugueuses.

« C’était vraiment très beau », se rappelle-t-il, interrogé par l’Agence France-Presse (AFP). Et d’évoquer avec nostalgie une épaisse couche blanche tenant plusieurs mois sur les pics, les grottes de glace photogéniques et le Lewis, sur lequel il est assis, qui enjambait un des versants du mont. De l’imposante masse de glace détonnant sur les photos d’archives, il ne reste que deux blocs, le plus grand ne faisant que quelques dizaines de mètres de large, scintillant au soleil là où il n’est pas transpercé par des roches brunes.

Le glacier est « en train de disparaître » et n’existera plus d’ici quelques années, avance le guide, inquiet que la transformation des paysages emblématiques de la région ne décourage les visiteurs. Ses observations sont corroborées par de nombreuses études, notamment des travaux de recherche parus en 2011 et auxquels a participé le glaciologue Rainer Prinz, de l’université autrichienne d’Innsbruck, estimant que les effets du changement climatique ont fait perdre au Lewis près de 90 % de son volume entre 1934 et 2010.

Lire le décryptage (2022) | Article réservé à nos abonnés Un tiers des glaciers du Patrimoine mondial de l’humanité aura disparu en 2050

Le mont Kenya, un des seuls sommets du continent comptant des glaciers, pourrait, selon des scientifiques, devenir dès 2030 l’une des premières montagnes totalement déglacées des temps modernes. Au cours de la dernière décennie, la fonte des glaciers s’est accélérée partout dans le monde.

Bien que moins connu que le Kilimandjaro, plus haut sommet d’Afrique, le mont Kenya, aussi classé au patrimoine de l’Unesco, attire des milliers de visiteurs chaque année. Des éléphants se laissent parfois apercevoir en contrebas, au milieu d’une forêt dense. Puis les arbres se raréfient, faisant place à des collines verdoyantes. Après de longues heures de marche apparaissent les roches brunes du sommet. Mais le blanc neigeux, lui, est invisible.

Les rivières s’assèchent

Rainer Prinz explique le « rétrécissement considérable » de ces glaciers tropicaux par des changements de températures à la surface de l’océan Indien, « responsable du transport de l’humidité vers l’Afrique de l’Est ». Les masses gelées ne reçoivent plus suffisamment de neige et sont privées de la couverture blanche qui les protège des conséquences du rayonnement solaire, explique-t-il à l’AFP. Ce qui fait qu’elles « fondent, tout simplement ».

Godfrey Mwangi, porteur et guide de 28 ans, au pied du glacier Lewis, sur le mont Kenya, le 7 mars 2025.

A 28 ans, le porteur et guide Godfrey Mwangi dit avoir déjà vu disparaître de nombreux glaciers. De la main, il désigne une falaise blanchie surplombant le camp Shiptons, à 4 200 mètres d’altitude, autrefois recouverte d’un pan de glace. Si son collègue Charles Kibaki Muchiri reste fier de montrer la flore atypique et les paysages pittoresques uniques, il déplore qu’avec la disparition des glaciers, certains types d’escalades techniques ne s’organisent déjà plus. En outre, les rivières s’assèchent, avec des conséquences sur la faune et la flore, ainsi que pour les habitants des villages au pied d’une montagne vénérée par certaines communautés, se désole-t-il.

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Selon une étude satellitaire publiée en 2024 et à laquelle Rainer Prinz a participé, le Kilimandjaro n’a conservé que 8,6 % de son étendue glaciaire, le mont Kenya 4,2 % et la chaîne du Rwenzori (Ouganda) 5,8 % par rapport aux premières observations fiables de la superficie des glaciers, vers 1900. Le deuxième sommet d’Afrique a perdu plus de la moitié de ses glaciers entre 2016 et 2021-2022, leur superficie passant de 15 à 6,9 hectares, indique l’étude.

Lire le reportage | Au Kenya, sous l’effet du réchauffement climatique, les chamelles remplacent les vaches

Contrairement à d’autres régions, ces glaciers sont cependant trop petits pour constituer des réservoirs d’eau importants, estiment les scientifiques, mais revêtent « une importance touristique et scientifique considérable ». « Les réservoirs d’eau d’Afrique de l’Est sont les forêts de montagne », pas les glaciers, note Rainer Prinz, qui les dit aujourd’hui « si petits qu’ils ressemblent plus ou moins à un tas de glaçons ».

« Par le passé, l’effet de la neige était beaucoup plus important » pour l’écosystème « car le glacier était beaucoup plus grand », souligne toutefois Alexandros Makarigakis, hydrologue à l’Unesco. Mais le Lewis, par exemple, est « devenu minuscule, donc sa contribution n’est plus la même », ajoute-t-il. Aujourd’hui, des jeunes Kényans essaient de planter des arbres autour de la montagne pour freiner « autant que possible » la diminution de la neige, raconte le scientifique. S’il loue l’initiative, il regrette que la disparition des glaciers africains ne puisse être que ralentie. « Nous aurons bientôt une génération qui n’associera plus jamais l’Afrique aux glaciers. ».

Le Monde avec AFP

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